Prolapsus : que faire en cas de descente d’organe ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Lorsque l’âge avance, certaines douleurs apparaissent autant chez l’homme que chez la femme.
Des fuites urinaires, des maux au bas du dos et d’autres maux peuvent être la manifestation d’un prolapsus.
Cependant, il s’agit d’une affection pour laquelle vous pouvez trouver solutions.
Cet article vous en dit plus sur la descente d’organe.
Qu’est-ce que le prolapsus ?
Le prolapsus est l’affaissement anormal de l’un ou de plusieurs organes pelviens chez l’homme ou la femme.
Dit autrement, votre plancher pelvien est affaibli !
Les organes qui sont généralement touchés sont le rectum, la vessie et les appareils génitaux.
Naturellement, les organes ont un poids et sont soutenus par le plancher pelvien.
Selon l’organe qui descend, on distingue trois grands principaux prolapsus.
Le prolapsus génital
Dans ce cas, il existe encore une différenciation à faire.
En effet, lorsque la femme est touchée par le prolapsus génital, c’est son utérus qui descend dans le vagin : il s’agit de l’hystérocèle.
Dans le cas où il s’agit de la vessie qui descend dans son vagin, il s’agit de cystocèle.
Lorsqu’il s’agit du cul du sac de Douglas qui descend, on parle d’un élytrocèle ou d’une hédrocèle.
Toutefois, il peut arriver que la femme fasse un prolapsus où, c’est le vagin qui descend.
Dans ce cas, il s’agira d’une colpocèle.
Lorsqu’il est question du rectum qui descend dans le vagin, il s’agit de rectocèle.
Bref, tout cela peut engendrer une fuite urinaire la nuit.
Le prolapsus anal
Les hommes et les femmes peuvent être touchés par cette affection, bien que les femmes soient les plus affectées.
Chez les hommes, il s’agit de la paroi du rectum qui glisse vers le bas.
La paroi s’extériorise de manière intermittente ou permanente.
Les personnes souffrantes d’hémorroïde peuvent être affectées par le prolapsus hémorroïdaire.
Le prolapsus mitral
Dans ce cas, il s’agit d’un prolapsus de la valve mitrale au niveau du cœur.
Cette maladie est généralement bénigne.
Quelles sont les causes du prolapsus ?
Le prolapsus est causé en général par plusieurs facteurs.
Chez la femme, la grossesse fait partie des principaux facteurs à risque au prolapsus.
En effet, la pression exercée sur le plancher pelvien augmente et cela peut endommager ou affaiblir les tissus qui soutiennent les organes génitaux.
Il y a aussi l’âge et la ménopause.
Les modifications au niveau hormonal affectent également le plancher pelvien.
Pour finir avec le cas des femmes, le facteur héréditaire n’est pas non plus à négliger.
Lorsqu’une mère a été affectée par un prolapsus, il est fort probable que sa fille soit aussi affectée.
Toutefois, certains facteurs à risque peuvent être retrouvés chez l’homme et la femme.
Entre autres, nous avons les facteurs suivants :
- Un travail qui exige beaucoup d’effort physique.
- Certaines catégories de sport.
- La constipation chronique.
- Le surpoids.
- Les toux fréquentes dues au tabagisme ou à une maladie pulmonaire.
Le tabagisme peut résulter d’énormes situations de stress qui plongent la personne affectée dans la dépendance au tabac.
Ce qui peut, par conséquent, causer un prolapsus.
En effet, la nicotine crée des dommages au niveau du plancher pelvien en affectant son tissu conjonctif et sa circulation sanguine.
Quels sont les symptômes du prolapsus ?
Les symptômes d’un prolapsus peuvent varier selon l’organe qui est touché.
Toutefois, certaines manifestations sont générales, comme par exemple :
- La sensation d’une pression dans le vagin.
- Des douleurs ou une gêne durant le rapport sexuel.
- Des difficultés lorsque vous urinez, des mictions fréquentes ou de l’incontinence.
- Des douleurs en bas du dos ou niveau du bassin.
- Un sentiment de constipation ou qu’il reste quelque chose dans le rectum après avoir déféqué.
Au-delà de tous ces symptômes, les personnes souffrantes de prolapsus ressentent de la gêne et pour cela, il faut y remédier.
Que faire face au prolapsus ?
Dans le cas où les symptômes présents ne sont pas très sévères ou trop gênants, vous pouvez ne pas traiter un prolapsus.
Toutefois, pour pallier les désagréments du prolapsus mineur, plusieurs comportements sont à adopter.
Pour les femmes, après un accouchement, elles doivent faire des exercices pour renforcer le périnée et les muscles du plancher pelvien.
Ces exercices peuvent être associés à une rééducation du périnée de la femme.
Ils peuvent être accompagnés d’un complément d’œstrogène qui peut être appliqué localement par des crèmes ou en ovules.
Toutefois, il est important d’adopter une alimentation riche en fibres solubles et pauvre en graisses et en sucres transformés (les bonnes graisses sont idéales et les fruits doux aussi).
Pour les hommes et les femmes en général, il faut arrêter de fumer et réduire votre consommation de caféine, d’aspartame et d’alcool.
De plus, il ne faut plus faire des travaux physiques trop durs.
Il faut aussi être prudent lorsque vous faites certains sports tels que du jogging.
Dans le cas où le prolapsus est dû à la toux asthmatique ou à une constipation chronique, il faut se faire traiter.
Si le prolapsus est dû au surpoids, vous devez changer votre mode alimentaire.
Pour que le nouveau mode alimentaire soit adapté à votre personne, il faut avoir recours à un médecin nutritionniste spécialisé pour des conseils.
De plus, vous pouvez l’associer à du sport pour voir des résultats.
Alors, au bout de quelques séances, vous pouvez remarquer des changements.
Toutefois, dans le cas contraire, il faut penser à des solutions telles que la chirurgie.
Vous devez avoir recours à un chirurgien-urologue ou à un gynécologue.
C’est ce spécialiste qui pourra vous opérer et remettre en place le ou les organes descendus.
Dans certains cas (la ménopause ou le désir de ne plus faire des enfants), le spécialiste peut procéder à une ablation de l’utérus.
Aussi, dans les cas où il n’y a plus de rapport sexuel, il peut faire un cloisonnement du vagin.
Après cette intervention chirurgicale, un repos de six semaines peut être exigé pour un bon rétablissement.
Cependant, il peut arriver qu’il n’y ait pas possibilité de faire une intervention chirurgicale.
Dans ce cas, vous pouvez opter pour la pose de pessaire.
Il s’agit d’un anneau en silicone dont les dimensions sont adaptées à celles du vagin.
Le pessaire est inséré dans le vagin et soutient la vessie.
Son usage requiert beaucoup d’hygiène et un bon ajustement au risque de se blesser.
De plus, le gynécologue doit le changer chaque deux ou trois mois.
En ce qui concerne le prolapsus anal, où c’est le rectum qui descend, une première option est d’avoir un mode alimentaire qui vous permet de limiter les constipations.
Dans le cas où cela ne marche pas, la deuxième option est de recourir à une fixation de la paroi du rectum grâce à une intervention chirurgicale.
L’opération peut aussi consister à fixer une prothèse souple pour que le rectum ne ressorte plus.
La dernière option est de faire une ablation de la paroi du rectum qui descend.
Toutefois, cette intervention peut avoir des conséquences telles que des selles fréquentes et une incontinence majorée.
En définitive, voilà ce que vous pouvez retenir du prolapsus et surtout des moyens que vous pouvez utiliser pour vous en débarrasser.
Quoi qu’il en soit, avant de vous lancer dans une opération chirurgicale, essayez d’abord de réduire votre stress mais aussi de muscler votre périnée avec un spécialiste de la rééducation périnéale.
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