Phobie sociale: comment ne plus avoir peur des autres?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
La phobie sociale est classée dans la vaste catégorie des troubles anxieux.
Elle représente en effet une forme assez spécifique d’anxiété qui nécessite qu’un diagnostic médical soit établi.
Elle n’est toutefois pas une maladie incurable, on peut en guérir.
Phobie sociale : comment se soigner pour guérir ?
On en parle dans le présent article.
Description de la personne atteinte de phobie sociale
La phobie sociale est encore appelée anxiété sociale.
Elle toucherait entre 2 et 4 % de la population.
Elle fait partie des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC), à la même enseigne que le stress post-traumatique.
Les personnes atteintes de ce trouble ont une peur intense de toute situation qui se présente à elles.
Lorsqu’elles se retrouvent en effet devant le regard de leur entourage, elles ressentent alors une angoisse qualifiée de profonde.
Ceci se remarque encore plus lorsqu’elles doivent prendre la parole en public ou dans un groupe.
Certaines fois, cette angoisse se manifeste aussi lorsqu’elles remarquent qu’elles sont observées par des étrangers.
En ayant peur d’être exposée au regard des autres et par conséquent à leur jugement, la personne qui souffre d’anxiété sociale craint d’agir de la mauvaise manière.
Elle a peur de décevoir les autres ou de poser des actes qui pourraient être perçus comme embarrassants ou humiliants.
Ceci provoque un malaise très important qui finalement l’amène à s’isoler pour ne plus se retrouver dans ce genre de situation.
Très souvent, il s’agit de personnes qui ont une faible estime d’elles-mêmes.
Les causes de la phobie sociale
Les causes de l’anxiété sociale sont diverses.
Les facteurs génétiques
Certaines études font état d’un risque familial.
On estime qu’un membre de la famille peut facilement souffrir d’anxiété sociale si l’un des autres membres avait eu à souffrir de ce même trouble.
L’étude a été faite sur des monozygotes de jumeaux identiques.
Elle a montré que si l’un des monozygotes souffre de phobie sociale, le second a 12,6 % de chance d’être atteint.
Lorsque par contre, il s’agit de jumeaux différents ou dizygotes, le pourcentage passe à 9,8.
Les facteurs éducatifs, psychologiques, neurobiologiques et environnementaux
L’un ou l’autre de ces facteurs peut intervenir dans la survenue d’une phobie sociale chez un individu.
Une surprotection parentale, une faible interaction avec le monde extérieur ou une expérience traumatisante notamment.
Le stress
Bien évidemment, c’est l’une des causes les plus certaines de l’anxiété sociale.
En effet, le stress est souvent rattaché à l’anxiété.
Il relève d’une peur et d’une inquiétude excessive et pertinente.
Une perturbation au niveau des neuromédiateurs
Ici, le système noradrénergique ne fonctionne plus correctement.
Il en est de même pour le système dopaminergique qui connaît alors une très faible activité.
Des perturbations hormonales
On retrouve une fois encore le facteur du stress.
Son hormone, le cortisol provoque des phobies sociales lorsqu’elle n’est pas stable.
Les complications et les troubles associés à la phobie sociale
Avant d’en arriver aux complications et aux troubles de l’anxiété sociale, faisons remarquer que cette maladie est à distinguer du trac.
Le trac, contrairement à la phobie sociale, est un état d’esprit normal.
Il survient lorsque la personne n’a jamais fait une chose qu’elle doit de faire comme par exemple débattre d’un sujet en public ou donner des arguments.
Le trac peut également survenir avant un examen important.
De plus, le trac disparaît rapidement après que la situation soit passée.
Ce qui n’est bien évidemment pas le cas de l’anxiété sociale.
Ici, après avoir pris la parole en public, la personne souffrant d’un tel trouble anxieux aura honte d’elle-même.
Elle peut même parfois perdre tous ses moyens en faisant une attaque de panique.
Les complications de l’anxiété sociale
Il s’agit de la qualité de vie qui se dégrade complètement.
Ce trouble a des répercussions sur sa vie sociale, amoureuse et professionnelle.
Cette personne aura par exemple du mal à rester avec ses collègues ou à participer à des réunions au bureau.
Des idées suicidaires peuvent par ailleurs lui venir à l’esprit.
Les troubles associés
La dépression, bien connue pour son effet désastreux sur toute personne qui en souffre, est l’un des troubles qui naît à la suite d’une phobie sociale non soignée.
On peut également mentionner la peur de la foule c’est-à-dire agoraphobie ou encore la peur de rougir en public ou éreutophobie.
Et malheureusement parfois, la personne peut être tentée de consommer de l’alcool ou des substances aux propriétés anxiolytiques.
Comment se soigner pour guérir de la phobie sociale ?
Le premier pas pour se soigner afin de guérir d’une telle maladie est de se rendre chez un médecin.
Ce dernier établira un diagnostic et pourra diriger la personne malade vers un spécialiste.
Par contre, il n’est pas nécessaire d’effectuer des tests en laboratoire ou des tests par imagerie.
Le traitement peut être sous forme de thérapie ou médicamenteux.
La thérapie pour l’anxiété sociale
Différentes psychothérapies se sont révélées très efficaces sur les patients et patientes.
On peut faire cas des thérapies cognitivo-comportementales, des thérapies psychanalytiques ou de l’exposition.
L’affirmation de soi, la relaxation et la restructuration cognitive ont aussi fait leurs preuves.
Les psychothérapies cognitivo-comportementales
Le thérapeute aide la personne mentale à progressivement affronter ses peurs.
Il l’expose aux situations qu’elle redoute, travaille sur ses émotions et ses pensées puis l’observe.
Tout au long de la thérapie, cette dernière devra atteindre un certain nombre d’objectifs pour espérer guérir.
Elle devra notamment apprendre à éliminer le stress avec la relaxation.
L’affirmation de soi
Les thérapies pour favoriser l’affirmation de soi sont très utiles contre l’anxiété sociale.
Elles consistent à aider la personne à pouvoir s’exprimer facilement, à pouvoir donner son opinion sur tel ou tel sujet.
Les jeux de rôle sont très souvent utilisés pour y arriver ; ces séances se déroulent donc en groupe.
Le traitement médicamenteux de l’anxiété sociale
Il vient en renfort à la thérapie.
Les médicaments contre la phobie sociale ont pour but de réduire les émotions et pensées négatives, de même que les symptômes physiques de la maladie.
La sertraline, la paroxétine, la venlafaxine, l’escitalopram et la phénelzine sont les médicaments qui sont recommandés.
Certains anxiolytiques sont aussi utilisés, mais de façon occasionnelle.
Cependant, leur utilisation peut renforcer les évitements.
Elle peut également empêcher les différentes phases d’exposition chez le patient ou la patiente.
Tout le monde peut souffrir de phobie sociale.
Lorsque cela arrive, il est important de se faire assister afin de trouver les meilleurs soins.
Une combinaison de thérapies et de solutions médicamenteuses peut aider à trouver soulagement.
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