Hypocondrie : comment guérir quand on est hypocondriaque ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
L’hypocondrie encore appelée trouble hypocondriaque est une anomalie psychique caractérisée par un excès de peur et une anxiété profonde chez un individu, provoquant l’angoisse et une situation de stress au quotidien.
Elle peut être à l’origine de certains troubles concernant la santé et le bon fonctionnement du corps d’un individu (des douleurs au niveau de la poitrine ou des céphalées sévères, par exemple).
Selon une étude publiée en 2013, les malades imaginaires ont plus de risques que les autres personnes de développer des maladies cardiovasculaires réelles.
Et plus l’hypocondrie est importante, plus ce risque est élevé.
Il est donc nécessaire de se soigner rapidement une fois l’hypocondrie diagnostiquée afin d’éviter toute complication pouvant nuire à la vie quotidienne (comme des délires, un ralentissement psychomoteur, une asthénie ou de la sénilité, etc).
Dans ce sens, voici les solutions à adopter quand on est hypocondriaque.
Qu’est-ce que c’est qu’être hypocondriaque ?
Un hypocondriaque est un individu qui écoute de façon obsessionnelle son corps, interprétant la moindre observation comme le signe d’une maladie grave.
En d’autres termes, une personne hypocondriaque n’arrive pas à se rassurer sur son état de santé, multipliant en elle des inquiétudes même après une ou plusieurs visites chez le médecin.
Que les symptômes d’une maladie correspondent aux siens ou non, l’hypocondriaque continue de douter de son état de santé.
Il craint constamment d’être malade ou de se faire contaminer par les personnes environnantes.
Une personne peut devenir hypocondriaque suite à une dépression, à un état de tristesse profonde, à des troubles du comportement ou de l’humeur, généralement en lien ou non à des événements spécifiques de la vie.
Cela peut se développer notamment à la suite d’une maladie ou d’un décès survenu dans la famille, ou encore en réaction au développement d’une hypocondrie dans l’entourage.
L’hypocondrie peut prendre trois différentes formes, affectant ainsi de manière plus spécifique l’individu hypocondriaque.
Voici de quoi il en retourne exactement :
- La forme névrotique, où l’hypocondriaque est pleinement conscient de sa maladie.
Celui-ci présente généralement une certaine diminution de sa force musculaire (une asthénie), des angoisses relativement fréquentes liées à une affection grave ou future (comme un cancer, une tumeur, une maladie cardiovasculaire ou encore la mort, par exemple).
- La forme démentielle, caractérisée par une détérioration profonde ou partielle de l’hypocondriaque avec une sénilité et un ralentissement psychomoteur.
- La forme psychotique, qui se caractérise par une conviction inébranlable, prenant la forme d’une idée délirante et hallucinatoire (des délires de possession par des démons, des sensations d’amputation d’organes, des images de mort notamment).
Sous cette dernière forme, la personne atteinte d’hypocondrie n’est pas consciente de sa maladie.
Autant les hypocondriaques craignent pour leur santé, autant ceux-ci préfèrent se ternir éloignés des centres de santé.
En effet, par peur d’un mauvais diagnostic, nombreux sont ceux qui préfèrent repousser les dépistages, même quand ils s’avèrent nécessaires.
De plus, l’hypocondriaque est une personne casanière, préférant vivre seule et enfermée.
Ce qui est particulièrement problématique puisque de réelles maladies peuvent se développer et causer alors de violents troubles pouvant altérer de manière très sévère la santé de ces derniers.
Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) comme moyen de guérir l’hypocondrie
Les thérapies comportementales et cognitives sont des méthodes psychocorporelles qui visent la connaissance de soi et l’équilibre entre les pensées, les émotions et l’ensemble du corps.
Elles permettent à la personne anxieuse et stressée de prendre pleinement conscience de son corps et de son fonctionnement.
Le principe des TCC se base sur l’idée que chaque action positive menée sur le corps et l’esprit agit identiquement sur l’individu dans son ensemble.
Cette méthode de soin nécessite de la délicatesse et une bonne ouverture d’esprit aussi bien chez l’hypocondriaque que chez le médecin traitant.
La pratique des TCC permet à l’individu hypocondriaque d’acquérir une maîtrise parfaite de sa respiration, un relâchement musculaire et une philosophie de vie quotidienne positive.
Les TCC aident également l’hypocondriaque à atteindre un meilleur équilibre psychique, ce qui améliore sa qualité de vie (une meilleure gestion des peurs et une confiance en soi plus développée, notamment).
Plusieurs techniques cognitivo-comportementales peuvent être appliquées à l’hypocondrie.
À savoir le modèle exposition-réponse (la confrontation de l’hypocondriaque aux idées qui lui font peur), l’approche psychothérapique (la restructuration cognitive par étapes), ou encore la considération de l’angoisse hypocondriaque comme addiction à la médecine, déterminée par l’envie constante de se soigner ou de surveiller son état de santé.
Une TCC est un entraînement et un traitement contribuant à faire s’évanouir chez une personne hypocondriaque les angoisses, les inquiétudes et le stress, laissant place à l’acceptation, au lâcher-prise et à une meilleure version d’elle-même.
La méditation et la relaxation comme moyen de guérir l’hypocondrie
Les séances de méditation permettent à l’individu hypocondriaque de se reconnecter au présent et à la réalité, l’éloignant ainsi des pensées irrationnelles qui l’obsèdent.
C’est un travail de recentrage intérieur permettant aux personnes atteintes d’hypocondrie de prévenir l’apparition des symptômes de la maladie.
La relaxation par le biais d’un programme sportif régulier constitue également un moyen de guérir l’hypocondrie.
En pratiquant le footing, la danse, le vélo, la natation ou encore la gymnastique, l’hypocondriaque s’extrait de son état léthargique et gagne en puissance musculaire.
Ces exercices sont très bénéfiques lorsqu’on est hypocondriaque puisqu’on reprend confiance en ses capacités au fil des séances.
Plus l’organisme gagnera en puissance, plus rapidement disparaîtront les craintes sur l’état de santé.
Lorsqu’on est hypocondriaque, les techniques de relaxation et de méditation apprennent à se concentrer sur ses sensations sans les redouter et à mieux contrôler ses pensées.
La pratique d’une activité physique régulière permet de maintenir une bonne hygiène de vie.
Cela aide l’hypocondriaque à se concentrer sur des centres d’intérêt autres que sa santé, le détachant ainsi des préoccupations imaginaires qui l’animent.
Les médicaments pour guérir l’hypocondrie
Les médicaments anxiolytiques (le benzodiazépines) peuvent être utiles pour calmer rapidement une attaque de panique chez une personne hypocondriaque.
C’est une solution transitoire qui ne soigne cependant pas l’hypocondrie elle-même.
En cas de réelle dépression, un patient hypocondriaque peut avoir recours aux antidépresseurs.
Ils sont aussi très utiles en traitement de fond des attaques de panique.
Les médecines douces comme la phytothérapie peuvent s’avérer être des traitements efficaces contre l’hypocondrie.
En effet, de nombreuses plantes sont utilisées par des médecins et des pharmaciens pour lutter contre l’anxiété (l’aubépine, la lavande, la passiflore ou encore la valériane, par exemple).
Ce qui cadre parfaitement avec les troubles provoqués par l’hypocondrie.
Que retenir ?
Lorsqu’on est atteint d’hypocondrie, on développe une anxiété excessive et un stress aigu lié à une peur constante d’être malade.
Diverses solutions permettent à un patient hypocondriaque de guérir de cette pathologie.
Notamment les thérapies cognito-comportementales, la méditation, la pratique d’activités sportives régulièrement et la phytothérapie.
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Quoiqu’il en soit, qu’elle que soit la solution appliquée, il est nécessaire de toujours rassurer une personne hypocondriaque afin de l’accompagner et de l’encourager à reprendre confiance en ses capacités corporelles.
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