Comment vaincre la peur de la vue du sang et des blessures ?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

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Comment vaincre la peur de la vue du sang et des blessures ?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

Plusieurs situations déstabilisantes surviennent au cours de la vie.

Si certaines sont physiologiques,d’autres sont simplement pathologiques.

La vue du sang ou de personnes blessées peut provoquer un stress inhabituel chez certains individus.

On parle alors d’hématophobie.

Que peut-on dire de ce type de phobie ?

Cet article répondra à vos questions.

Qu’est-ce que l’hématophobie ?

L’hématophobie désigne la peur excessive du sang.

Elle se traduit par un stress et une anxiété devant toute situation ayant trait à la présence de sang.

Il peut s’agir de :

  • La peur excessive de la vue de sang (lors d’un accident ou à la télévision).
  • La peur excessive des personnes blessées.
  • La peur excessive des éléments capables de blesser (un couteau, un compas ou encore un clou).
  • La peur excessive des hôpitaux et des lieux de combat.

Il s’agit pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) d’une phobie très sérieuse.

C’est dans le monde, la troisième phobie la plus répandue d’après cette instance de santé.

Selon les manifestations chez les patients, les symptômes pourraient varier.

Les causes de la peur de la vue du sang ou de se blesser sont encore incomprises.

Si les recherches sont toujours en cours, certaines théories sont déjà mises en avant.

La première hypothèse concerne un épisode ou un événement marquant dès les premiers âges de la vie.

Une situation dans le passé qui aurait mal tourné peut expliquer cette peur à l’âge adulte.

Un accident marquant, une vue excessive de sang voire même un film d’horreur peuvent en être les déclencheurs.

Une autre possibilité permet d’explorer plus globalement la psychologie humaine et principalement le cerveau reptilien.

Il s’agit d’un système d’alerte de l’organisme qui prévient du danger.

Ainsi le dysfonctionnement du cerveau reptilien entraînera une fixation sur toutes les situations impliquant la présence de sang.

Elles seront jugées dangereuses pour l’individu et entraîneront spontanément un stress excessif.

L’hérédité est aussi impliquée dans cette peur.

La thanatophobie peut se révéler également comme une étiologie à la peur de la vue du sang.

Cette science désigne la peur excessive de la mort.

L’élément inhérent à la vie étant le sang, une blessure peut donc évoquer une mort imminente.

La dernière cause évoquée concerne les tabous sociaux.

La vue du sang n’est plus un événement aussi fréquent que dans le passé.

Ainsi, un choc émotionnel peut se produire à la découverte de ce dernier.

Quels sont les symptômes et les conséquences associés à cette phobie ?

La symptomatologie de la peur de la vue du sang ou des blessures se déroule en deux étapes.

Dans un premier temps, une angoisse spontanée à la vue de sang se déclare.

L’activation du système sympathique est ainsi effective.

Elle se caractérise par une accélération de la fréquence cardiaque.

S’en suit par ricochet une accélération de la respiration et de la tension artérielle.

Il survient ensuite une seconde période opposée à la première.

La tension artérielle et les battements cardiaques diminuent soudainement.

Une relaxation des muscles intervient et le patient peut perdre connaissance.

Toutefois, ce tableau classique peut varier.

D’autres symptômes peuvent subvenir ou s’y greffer notamment :

  • Des douleurs en région ventrale d’intensité variée.
  • Un vertige.
  • Des nausées.
  • Des vomissements.
  • Une fatigue intense.
  • Un état de pâleur.

Les conséquences de l’hématophobie se retrouvent sur les plans physiques, psychiques et sociaux.

Sur le plan physique, un malaise vagal peut intervenir à la vue du sang.

Il se caractérisera par une perte de connaissance de durée généralement courte.

Une grande asthénie est souvent également retrouvée.

La vue du sang ou la peur d’en voir aura également des répercussions psychiques.

Une réaction d’anxiété se déclenchera aussi chez les individus.

Enfin, des répercussions sur le plan social sont également à prévoir.

Ces personnes ont tendance à s’isoler et à éviter toute situation pouvant occasionner du sang.

Comment se fait le diagnostic de la peur de la vue du sang ?

La question du diagnostic de l’hématophobie est subjective.

Elle varie selon la symptomatologie de chaque personne.

Il faut préalablement rechercher les éléments pouvant induire cette peur chez un individu.

Parmi les facteurs, le sexe interviendrait.

D’après une étude menée, les femmes ont plus tendance à avoir peur du sang.

L’âge est également évoqué.

Les enfants marqués par un traumatisme y sont plus exposés.

Enfin, comme souligné plus haut, le code génétique constitue un autre facteur de risque.

Cependant, le diagnostic de l’hématophobie sera fait directement au plan clinique.

Un interrogatoire minutieux doit ainsi être réalisé.

Il permettra de déceler des événements du passé pouvant expliquer les comportements actuels du sujet.

Certains signes orientent le médecin vers ce diagnostic notamment ceux d’évitement.

La personne évitera tous les objets susceptibles de blesser et aura une peur bleue des transfusions.

Une fois le diagnostic d’hématophobie posée, le recours à un traitement s’impose.

Quels sont les moyens de traitement contre l’hématophobie ?

Plusieurs méthodes de traitement s’offrent face à cette phobie.

Parmi les plus retrouvées, on peut citer les suivantes.

Les Thérapies comportementales (TCC)

Elles interviennent dans plusieurs pathologies psychologiques, dont l’hématophobie.

Ce type de thérapie est axé sur 3 grands mécanismes : l’interactivité, la collaboration et la pédagogie.

Le patient se doit de faire des efforts pour guérir de sa pathologie.

Il est le maillon essentiel de ce processus.

Le médecin devra user des bonnes méthodes de communication pour faire participer son patient.

Enfin, les deux acteurs doivent unir leurs efforts pour parvenir à l’efficacité de la méthode.

Les TCC durent généralement quelques semaines, mais varient selon la gravité.

La psychanalyse

C’est une méthode de traitement explorant les causes et le mécanisme des phobies.

Les traitements psychanalyste soignent les étiologies pour endiguer les manifestations.

Il peut s’agir d’une thérapie précédant les TCC.

L’hypnose

Bien que décriée par bon nombre d’idéologies, l’hypnose est une thérapie efficace dans le monde.

Dans l’hématophobie, elle aide à briser la relation sang/angoisse dans l’esprit de l’individu.

La technique de la gestion émotionnelle

Cette méthode de traitement a recours à la pression exercée par les doigts.

Elle est habituellement couplée à une TCC.

Appliquée à des personnes hématophobes dues à des traumatismes passés, son efficacité serait démontrée.

Elle permet ainsi de défaire le traumatisme passé des symptômes ressentis par le patient.

L’EMDR

Il s’agit d’une thérapie basée sur la cinétique des yeux.

La Eye Movement Desensitization and Reprocessing consiste à user des mouvements des yeux pour soigner l’hématophobie.

Outre ces différents moyens de traitement, certaines méthodes de prévention sont envisageables.

Parmi celles-ci, on a :

  • Le squat (en prévention des malaises vagaux).
  • Les techniques de respiration.
  • La sophrologie.
  • La méditation.
  • Le programme Stress.app complet.

Ces différentes solutions permettront de faire disparaître l’hématophobie de votre quotidien.

En bref, la peur de la vue du sang ou des blessures est une pathologie.

Elle a plusieurs manifestations et son diagnostic est fait par un médecin.

Une variété de traitement est disponible pour se débarrasser de cette phobie.

Alors à vous de choisir le traitement alternatif qui vous convient parmi ceux proposés en parallèle à celui proposé par votre médecin lors de votre suivi médical.

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