Crise psychotique : comment guérir du trouble borderline ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Le trouble de la personnalité borderline (TPB), encore appelé « trouble de la personnalité limite » (TPL), est une maladie mentale courante caractérisée par des humeurs, des émotions, des relations et des comportements instables.
Les personnes touchées par ce trouble psychologique ont des difficultés à gérer et réguler leurs émotions et leurs impulsions, à établir des relations avec les autres et à maintenir une image de soi stable.
Ils ressentent des émotions d’une manière intense pendant de longues périodes et il leur est plus difficile de revenir à une base stable après un événement déclenchant sur le plan émotionnel.
Cette lutte contre l’autorégulation entraîne souvent des comportements dangereux tels que l’automutilation et le suicide.
Le TPL est l’un des nombreux troubles de la personnalité reconnus par l’American Psychiatric Association (APA).
Il se déclenche à l’adolescence ou au début de l’âge adulte, se poursuit pendant de nombreuses années.
S’il n’est pas traité, il peut causer une grande détresse.
On estime que 1,4% de la population adulte américaine souffre du TPL.
Près de 75% des personnes chez qui on diagnostique un TPL sont des femmes.
Des recherches récentes suggèrent que les hommes peuvent être tout aussi touchés par la maladie, mais ils sont souvent mal diagnostiqués en tant que personnes souffrant de stress post-traumatique ou de dépression.
Comment reconnaître un individu borderline ?
Les personnes atteintes de TPL peuvent présenter les symptômes suivants :
- Des efforts frénétiques pour éviter un abandon réel ou imaginaire par les amis ou tout autre proche.
- Des relations personnelles instables qui alternent entre idéalisation (« Je suis tellement amoureux ! ») et dévalorisation (« Je la déteste ! »).
C’est ce qu’on appelle le « dédoublement ».
- Une image de soi déformée et instable, qui affecte les humeurs, les valeurs, les opinions, les objectifs et les relations.
- Des comportements impulsifs qui peuvent avoir des conséquences dangereuses, comme les dépenses excessives, les relations sexuelles non protégées, la toxicomanie ou la conduite imprudente.
- Des comportements autodestructeurs, y compris les menaces ou les tentatives de suicide.
- Des périodes d’humeurs dépressives intenses, d’irritabilité ou d’anxiété allant de quelques heures à quelques jours.
- Un sentiment chronique d’ennui ou de vide.
- Une colère inappropriée, intense ou incontrôlable, souvent suivie d’un sentiment de honte et de culpabilité.
- Des sentiments dissociatifs caractérisés par une déconnexion des pensées ou du sentiment d’identité (le sujet a l’impression d’être « hors de son corps ») et des pensées paranoïaques liées au stress.
Les cas graves de stress peuvent également conduire à de brefs épisodes psychotiques.
Quelles sont les causes d’une crise psychotique ?
Comme la plupart des troubles psychologiques, les causes exactes du TPL ne sont pas encore connues, mais les scientifiques s’accordent à dire qu’il est le résultat d’une combinaison de facteurs.
Découvrons ces derniers ensemble.
La génétique
Bien qu’il n’ait pas été démontré qu’un gène ou un profil de gène spécifique provoque directement le TPL, les recherches suggèrent que les personnes, dont un membre de famille proche est atteint du trouble, sont plus à risque de développer la maladie.
Les facteurs environnementaux
Les personnes ayant vécu des événements traumatisants tels que des violences physiques ou sexuelles pendant leur enfance, de la négligence, la séparation ou l’abandon de l’un ou des deux parents, est plus exposée au risque de développer un TPL.
Le fonctionnement du cerveau.
Le système de régulation émotionnelle est différent chez les personnes atteintes de TPL.
En effet, les parties du cerveau qui contrôlent les émotions, la prise de décision ainsi que le jugement ne communiquent pas entre elles de manière optimale.
Que faire en cas de doute ?
Si vous pensez que vous ou l’un de vos proches souffrez de TPL, vous devez impérativement demander l’aide d’un professionnel de santé mentale, tel qu’un conseiller en santé mentale, un travailleur social, un psychologue ou un psychiatre.
Il est important de se rappeler que certains des symptômes du trouble borderline sont ressentis par tout le monde de temps à autre.
Mais, ceux qui lui sont spécifiques cohabitent avec d’autres troubles mentaux et physiques que seul un professionnel agréé peut diagnostiquer.
Comment diagnostiquer un TPL ?
Il n’existe pas de test médical précis pour diagnostiquer le TPL.
Le diagnostic n’est aucunement basé sur un signe ou un symptôme spécifique.
Le meilleur diagnostic du TPL est posé par un professionnel de la santé mentale, à l’issue d’un entretien clinique complet, qui peut comprendre des entretiens avec les précédents cliniciens, l’examen des évaluations médicales antérieures et, le cas échéant, des entretiens avec les amis et la famille du patient.
Le TPL peut être très pénible à vivre, aussi bien pour la personne concernée que pour sa famille et ses amis, car il s’avère parfois déroutant et difficilement compréhensible.
La bonne nouvelle, c’est qu’une fois le diagnostic établi, il y a de l’espoir.
Le thérapeute ou le médecin peut aider le patient à élaborer un plan d’action en vue de sa guérison.
Des recherches ont montré qu’avec un traitement efficace et cohérent, les symptômes de la maladie réduisent de manière significative.
Certaines personnes, qui ont été diagnostiquées avec ce trouble, ne présentent plus aucun signe de maladie avec le temps et avec un bon traitement.
Quel est le traitement à adopter ?
À une certaine époque, les experts pensaient que le TPL ne répondait à aucun traitement, mais des recherches publiées en 2017 ont pu démontrer le contraire.
Il est essentiel d’obtenir l’aide d’un professionnel de la santé mentale, car, avec un traitement cohérent, il est possible d’avoir une meilleure qualité de vie avec moins de symptômes.
Le TPL étant associé à des comportements à risque tels que l’automutilation et le suicide, le traitement aura également pour but d’aider à enrayer ces derniers.
Découvrez les différentes options que s’offrent à vous.
La psychothérapie
Il s’agit du traitement standard du TPL.
La thérapie comportementale dialectique (TCD), la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la psychothérapie psychodynamique sont des exemples de psychothérapies ciblant le TPL.
Les médicaments
Le professionnel peut également recommander des médicaments pour aider à traiter certains symptômes.
Par exemple, les stabilisateurs d’humeur et les antidépresseurs, qui aident à traiter les sautes d’humeur et la dysphorie.
Et pour certains, des antipsychotiques à faible dose peuvent aider à contrôler des symptômes tels que la désorganisation de la pensée, par exemple.
Les autres traitements
Une hospitalisation de courte durée peut être nécessaire en cas de stress extrême et/ou de comportement impulsif ou suicidaire pour assurer la sécurité du patient.
De même, des traitements plus intensifs peuvent également être nécessaires en temps de crise.
Le TPL peut affecter divers domaines (le travail, l’école, les relations, le statut ou encore la santé) et entraver la capacité du sujet à profiter de la vie (d’où la nécessité de suivre un traitement adapté).
Cependant, malgré les difficultés rencontrées, de nombreuses personnes atteintes du trouble mènent une vie normale et épanouie lorsqu’elles sont bien diagnostiquées et respectent leur traitement.
Toutefois pour guérir efficacement et durablement, il faudra bannir le stress de votre vie !
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