Anorexie mentale: comment retrouver son équilibre?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
L’anorexie mentale est un trouble de l’alimentation qu’on retrouve dans la famille des troubles du comportement alimentaire (TCA) tout comme la boulimie et l’hyperphagie.
Cette maladie touche principalement les filles de 14 à 20 ans et se caractérise par une phobie de la prise de poids.
La personne qui souffre d’anorexie mentale ressent donc la peur irraisonnée et incontrôlée de perdre du poids.
Il en résulte une restriction alimentaire obsessionnelle et souvent dangereuse. Si vous souffrez de l’anorexie mentale, lisez cet article pour tout savoir sur la maladie.
Nous vous informons sur les causes et les symptômes de la maladie ainsi que ses conséquences.
Vous découvrirez aussi les moyens à emprunter pour votre guérison.
Quelles sont les causes de l’anorexie mentale ?
La principale cause de l’anorexie mentale est psychologique et cela survient notamment à l’adolescence.
L’origine de l’anorexie est l’obsession de la minceur liée à la préoccupation d’avoir une apparence physique particulière obsédante.
Des facteurs génétiques ou des événements personnels traumatisants comme un problème scolaire, un deuil, un divorce, un viol, un sentiment de rejet ou d’isolation peuvent aussi être à l’origine d’une anorexie mentale.
Le malade répond à tous ces facteurs déclencheurs en refusant de s’alimenter.
Le profil de la personne anorexique décrit les comportements suivants :
- l’anxiété ;
- le stress ;
- une angoisse permanente ;
- un repli sur soi et un sentiment de solitude ;
- des tendances suicidaires ;
- une mauvaise estime de soi ;
- un manque de repères.
L’apparition d’une anorexie mentale peut aussi être tardive, ce qui est principalement lié à une situation stressante vécue par l’adulte comme la perte de son emploi, le mariage, le décès d’un proche, le divorce…
Les abus sexuels subis dans l’enfance peuvent également être des éléments déclencheurs des troubles du comportement alimentaire.
Quels sont les symptômes et signes de l’anorexie mentale ?
Il faut souvent du temps avant de pouvoir détecter les symptômes de l’anorexie mentale.
Les symptômes classiques de la maladie peuvent être imperceptibles au début avant de pouvoir s’amplifier au fil du temps.
Le malade de son côté passera par une phase de refus et s’obstinera à nier et à dissimuler sa phobie de la nourriture, son refus de s’alimenter, le rejet de son apparence physique, le déni de son état de maigreur allant.
Les signes caractéristiques de l’anorexie mentale sont :
- la peur obsédante de prendre du poids ;
- l’altération de la perception de soi (dysmorphophobie) ;
- l’absence de règles ;
- un amaigrissement important ;
- une restriction alimentaire.
On distingue deux formes d’anorexie mentale.
L’anorexie restrictive
Elle est la plus fréquente et se caractérise par une phobie de la prise de poids et le rejet de toute nourriture.
Cette anorexie est marquée par un sentiment de maîtrise globale de son environnement physique, affectif, relationnel…
Les personnes atteintes d’anorexie restrictive ressentent le besoin de contrôler leur corps, les calories ingérées et le monde qui les entoure.
En plus de ce sentiment, elles rejettent toute forme de plaisir : alimentaire, sexuel, affectif… La faim leur permet d’avoir une emprise sur leurs angoisses.
L’anorexie boulimique
Cette forme d’anorexie est moins fréquente contrairement à la première.
La malade présente des comportements boulimiques marqués par des absorptions compulsionnelles et massives de nourriture, suivies de rejets ou vomissements spontanés ou provoqués.
L’anorexie de forme boulimique touche particulièrement l’estime de soi et peut évoluer vers la dépression et des envies suicidaires.
Quelles sont les conséquences de l’anorexie mentale ?
Les conséquences de l’anorexie sont nombreuses et ne se limitent pas seulement à la perte de poids.
Nous savons tous que la malnutrition et la faible alimentation ont des impacts négatifs sur l’organisme et entraînent de graves problèmes physiques.
En effet, la personne anorexique doit affronter de nombreuses carences en vitamines, protéines et acides gras.
Cette situation provoque :
- des troubles métaboliques du cholestérol ;
- des perturbations neurologiques ;
- des complications cardiovasculaires ;
- des problèmes rénaux ;
- l’alopécie ;
- des vertiges ;
- une fonte musculaire ;
- une anémie ;
- une hypotension ;
- un ralentissement cardiaque ;
- et une baisse du taux de calcium pouvant engendrer de l’ostéoporose.
Des conséquences d’ordre psychologique comme une dépression, des tendances suicidaires, une baisse de la libido, un tempérament colérique ou des difficultés de concentration peuvent être constatés chez les patients.
Les vomissements à répétition peuvent aussi provoquer : l’érosion de l’émail des dents, une inflammation de l’œsophage, un gonflement des glandes salivaires et une baisse du taux de potassium.
Pour les personnes anorexiques chroniques, les complications les plus graves sont la mort ou le suicide.
Comment guérir l’anorexie mentale ?
Pour se remettre d’une anorexie mentale, la prise en charge doit se faire principalement à trois niveaux : médicale, nutritionnelle, et psychothérapique.
La prise en charge médicamenteuse ou médicale
Des études ont montré que la prise d’antidépresseur comme la fluoxétine (Prozac®) est efficace pour lutter contre la dépression liée à l’anorexie.
Cette solution permet aussi aux anorexiques de garder un poids normal après hospitalisation.
Des anxiolytiques (benzodiazépines) peuvent également être prescrits pour diminuer l’anxiété et l’angoisse qui envahit les personnes anorexiques au moment de s’alimenter.
Après évaluation médicale d’autres médicaments pourront être prescrits
La prise en charge nutritionnelle
Cette prise en charge se fait en complément du traitement médicamenteux et d’une psychothérapie.
Le médecin coordinateur de l’équipe pluridisciplinaire qui accompagne le patient fixera de nombreux objectifs à atteindre dont la principale est la reprise de poids via un programme de nutrition adaptée aux besoins nutritionnels de la personne.
Cette prise en charge est très importante et fait appel à l’implication personnelle du malade.
La thérapie nutritionnelle va permettre à la personne anorexique de reprendre une bonne habitude alimentaire, une alimentation équilibrée et de réapprendre à manger de manière quantitative plusieurs fois par jour.
Des informations théoriques seront également apportées au patient pour lui permettre de perdre l’habitude d’utiliser des méthodes comme les laxatifs si tel était le cas tout en lui expliquant l’inefficacité de tels comportements.
La prise en charge psychothérapique
Les psychothérapies peuvent se dérouler de manière individuelle ou en groupe.
Leur objectif est d’améliorer la perception et l’estime de soi de la personne anorexique et de travailler sur ces angoisses.
Elles peuvent également s’adresser à la famille du patient touchée psychologiquement par la maladie.
Que faut-il savoir en complément ?
Lorsque l’anorexie est détectée tôt et prise en charge précocement, le rétablissement suit dans les meilleurs délais.
De plus, il faut souligner l’apport de l’entourage du malade dans le traitement : cela est très important pour la personne anorexique.
Quant aux symptômes, ils disparaissent dans la plupart des cas sur une période de 5 à 6 ans après le début.
Par ailleurs, il veut s’avérer nécessaire de recourir à une hospitalisation spécialisée du patient pour augmenter ses chances de guérison.
Cette situation est envisageable notamment lorsque le traitement ambulatoire échoue et lorsque des complications graves sont observées sur la santé du malade.
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