Fuite urinaire la nuit : comment y remédier ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Lorsque survient une fuite urinaire la nuit, on se sent vite honteux et démuni, car on n’arrive pas à la maîtriser.
Le fait que cela puisse arriver à n’importe quel moment de la nuit entraîne très souvent un état constant d’anxiété.
Il est pourtant possible d’y remédier au travers de techniques comportementales, une prise médicamenteuse et de la mise en place d’habitudes alimentaires exemplaires.
Mais en quoi ces solutions consistent-elles vraiment ?
Découvrez-le dans cet article.
Par voies médicamenteuses
Des médicaments comme les anticholinergiques se sont particulièrement montrés efficaces contre les fuites urinaires précédées d’un besoin urgent d’uriner.
Ils ont une action bloquante sur les contractions anarchiques vésicales.
Ils contiennent de l’acétylcholine, molécule capable de diminuer les contractions involontaires ainsi que la pression interne de la vessie par une immobilisation des récepteurs de celles-ci.
La prise des anticholinergiques n’est cependant pas exempte d’effets secondaires.
Parmi eux, les plus connus sont la sécheresse buccale, les troubles oculaires, la somnolence, la tachycardie, la constipation, les troubles gastro-intestinaux et même parfois des troubles de la conscience (chez les plus âgés).
Toutefois, l’administration à faible dose pourrait réduire l’apparition de ces effets secondaires, selon certains médecins.
Il est également possible d’opter pour des médicaments tels que les anticalciques ou encore les anti-inflammatoires en cas d’intolérance aux anticholinergiques.
Le botox est aussi de plus en plus utilisé au vu de ses statistiques encourageantes contre l’incontinence urinaire par l’hyperactivité vésicale.
Les médicaments cités doivent être prescrits par un médecin qui pourra orienter le patient vers un spécialiste (un urologue).
Ce sont des mesures de précaution afin d’éviter toute complication ou aggravation par maladresse.
Avec les techniques comportementales
Les techniques comportementales constituent l’ensemble des procédés d’auto-prévention physique et psychologique pratiqués contre les fuites urinaires de nuit.
Elles ont pour but la parfaite maîtrise de la continence au moyen de la kinésithérapie et des thérapies cognito-comportementales.
Le renforcement des muscles du plancher pelvien
C’est une série d’exercices visant à rééduquer et de renforcer le plancher pelvien afin de regagner le contrôle de la vessie.
Elle se fait par étapes progressives dont la mise en pratique auprès d’un kinésithérapeute qualifié est recommandée :
- L’exécutant débute sur la position allongée afin d’être plus à l’aise lors de la contraction des muscles.
- Il enchaîne ensuite avec la phase d’isolement des muscles.
Il s’agit des muscles autour de l’anus, du vagin et de l’urètre, qu’il serre comme s’il y tenait quelque chose.
Les cuisses et les fesses détendues, il contracte pendant 2 secondes, puis relâche pendant 2 secondes, en répétant cela autant de fois que possible.
- S’en suit la phase de contraction pelvienne où il serre les muscles du plancher pelvien le plus fort qu’il le peut, contractant pendant 6 secondes et relâchant pendant 6 secondes, avec des répétitions entre 5 à 10 fois.
Pour bien réussir cette technique, la moyenne recommandée est de pratiquer trois séries de 8 à 12 contractions maximales lentes, chacune maintenue pendant 6 à 8 secondes, pratiquées 3 à 4 fois par semaine pendant au moins 4 à 5 mois.
La thérapie comportementale et cognitive (TCC) pour regagner le contrôle émotionnel
Les TCC sont recommandées dans l’incontinence urinaire par urgenturie dans le syndrome de l’hyperactivité vésicale, dans l’incontinence urinaire mixte ainsi que dans l’incontinence urinaire à l’effort chez la femme.
C’est un travail psychologique efficace à court et moyen terme, sans effets secondaires (peu importe l’âge et les comorbidités) qui nécessitent la participation active du patient.
Celui-ci se doit également d’être particulièrement motivé afin d’atteindre les objectifs visés.
Une TCC pour remédier aux fuites urinaires de nuit débute par un interrogatoire visant à analyser les troubles du patient, appuyé par son calendrier mictionnel.
Le thérapeute explique ensuite au patient le fonctionnement psychologique de la vessie et du sphincter, afin que celui-ci comprenne le lien étroit existant entre ses pensées et l’envie d’uriner.
Les fuites urinaires de nuit sont source d’anxiété et de stress vu que le patient n’en a aucune maîtrise.
Leur caractère imprévisible le pousse parfois à réduire de manière considérable l’apport hydrique et les activités n’incluant pas la proximité des toilettes, ce qui impacte la fréquence mictionnelle en l’augmentant.
Les TCC permettent de rassurer le patient sur le caractère non honteux et non aggravant du stress ressenti lorsqu’une fuite urinaire arrive.
Cette thérapie est un exercice mental visant à transformer les pensées automatiques négatives en pensées positives.
Il permet un regain de confiance chez le patient, lui facilitant le contrôle de ses émotions.
Avec de nouvelles habitudes alimentaires
Avoir une hygiène alimentaire irréprochable en adéquation avec les effets plausibles connus de certains aliments est indispensable pour réduire les risques de fuite urinaire pendant la nuit.
En d’autres termes, l’adoption d’un équilibre entre les aliments à privilégier et les aliments à éviter éloigne potentiellement tout risque de renforcement du processus de fuite urinaire nocturne.
Des aliments riches en fibres sont à privilégier en cas de fuite urinaire pendant les nuits.
Il s’agit entre autres de fruits et des céréales.
Au même titre qu’un verre d’eau froide à jeun le matin, ces aliments ont un effet facilitateur dans le transit.
Ils permettent également de réduire les risques de constipation, facteur source du relâchement du périnée.
Il faut aussi proscrire les aliments et les boissons aux propriétés diurétiques et excitantes tels que le cacao, la caféine, la tisane, les agrumes, l’alcool, le thé, les sodas et les tomates.
Ils sont, en effet, dotés de propriétés irritantes pour la vessie, produisant une envie constante d’uriner.
Il en est de même pour les aliments riches en graisses, car leur accumulation abdominale augmente la pression vésicale.
Le tabac est également nocif pour la vessie.
Ses produits de dégradation sont éliminés en partie dans les urines, ce qui irrite la paroi vésicale et fragilise la vessie.
C’est donc un produit à éviter absolument afin de réduire davantage les fuites nocturne.
Que retenir pour remédier au problème de fuite urinaire la nuit ?
En conclusion, on peut remédier au problème de fuite urinaire de nuit en employant 3 méthodes distinctes.
Voici en quoi consistent ces différentes méthodes :
- La pratique de techniques comportementales via la kinésithérapie et les thérapies comportementales et cognitives (contre le stress lié à la peur constante d’une fuite).
- La prise de certains médicaments sous l’avis d’un médecin (les anticholinergiques, les anticalciques ou encore le botox).
- La mise en place d’habitudes alimentaires exemplaires (éviter les diurétiques, les excitants et le tabac, privilégier les aliments riches en fibre, bien s’hydrater).
L’application de ces solutions requiert une forte motivation, car c’est l’état d’esprit indispensable contre les fuites urinaires de nuit.
Toutefois si vous ne savez pas comment vous y prendre, si vous n’êtes pas prêt à consulter à cause de votre stress, n’hésitez pas à suivre dores et déjà notre atelier gratuit en gestion du stress.
Il vous sera d’une aide précieuse pour remédier à vos fuites urinaires nocturnes.
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