Comportement agressif  : comprendre l’agressivité pour mieux réagir ?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.


Comportement agressif  : comprendre l’agressivité pour mieux réagir ?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, l’agressivité est un caractère naturel et commun à tous les êtres humains.

Elle participe à la survie de l’espèce et elle s’érige en protectrice contre les dangers.

Du latin aggredior (en traduction française, « aller vers »), l’agressivité peut être constructive ou destructive.

Si la première forme désigne une limite exprimée de manière socialement acceptable, la deuxième tient lieu d’agression physique ou verbale.

Et c’est cette dernière forme d’agressivité qu’il faut tenter de comprendre pour réagir face à elle.

Que faut-il comprendre de l’agressivité ?

Vous ne savez pas vraiment ce qu’est l’agressivité ?

Pas de panique, nous allons tout vous expliquer, dans cette partie !

Sa définition

Être agressif c’est faire preuve de violence en guise de réaction face à une situation qui normalement aurait pu se passer plus calmement.

Certains l’associent à la colère alors qu’elle est bien plus que ça.

En réalité, c’est de l’agressivité que la colère prend sa source.

Ce comportement instinctif est subjectif.

Son appréciation est le plus souvent associée à une certaine relativité.

Elle est fonction des normes sociales, organisationnelles, familiales et sociétales.

De ce fait, un comportement n’est jugé agressif que par celui qui le perçoit ainsi.

Dans le même temps, d’autres personnes pourraient le trouver tout à fait normal.

Ses causes

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’une agressivité.

Elle peut résulter d’un fait, d’un acte, d’un propos ou d’un vécu du moment présent.

De même, il est possible qu’elle soit simplement le couronnement d’une tension accumulée sur une certaine période.

Dans certaines situations, l’agressivité peut aussi être innée.

Dans ce cas, elle désigne la volonté et la tendance plutôt naturelle à vouloir exercer un contrôle absolu sur son entourage.

Ses symptômes

L’agressivité s’identifie par la présence de certains facteurs.

Ces éléments grâce auxquels on parvient à le déceler, peuvent être des sensations physiques ou un langage corporel (qui traduit généralement la colère).

Pour en faire une liste, on peut citer :

  • Une augmentation remarquable de la fréquence cardiaque.
  • Une croissance du tonus musculaire (surtout dans les bras).
  • Une augmentation de la température et de la tension.
  • Une crispation de la mâchoire et des poings.
  • Une respiration plus forte.
  • Une montée sonore du ton et de la voix.
  • Une dilatation des narines.

L’agressivité peut également se faire remarquer par les sourcils froncés, les yeux mi-clos, et une posture présentant les bras vers l’avant.

La gestuelle de l’Homme agressif sera alors saccadée, brusque et cassante.

Il tentera aussi bien que possible de présenter des signes de domination afin de se montrer impressionnant et toujours à l’affût d’un combat.

Outre ces signes liés au langage du corps et aux sens, la pulsion agressive poussera le sujet à s’autoproclamer supérieur aux autres.

De ce fait, sa raison sera à son entendement, la meilleure de toutes.

De même, son empathie sera très limitée à l’image de celle des hommes de la préhistoire.

Quelles réactions faut-il avoir en présence d’agressivité ?

L’agressivité étant relative, les techniques abordées ici sont utiles à la suite d’une perception subjective du phénomène.

Si vous devez discuter avec une personne agressive, vous avez intérêt à choisir un moment et un lieu qui soient favorables à l’exercice.

En l’absence de spectateur, il est préférable de prévoir une échappatoire au cas où la situation dégénérerait.

Le cas échéant, vous pouvez aussi choisir un autre canal de communication tels que le courriel, le courrier et le téléphone.

Pour une discussion en tête-à-tête, utilisez la technique du poisson.

Elle consiste à compter jusqu’à 5 dans sa tête avant de fournir toute réponse à l’agresseur.

Cela vous permettra de rester calme autant que possible.

Toutefois, il y a une mise en garde dont vous devez impérativement tenir compte : ne vous approchez pas de votre interlocuteur agressif.

Parfois, l’envie de le calmer avec douceur peut vous inciter à vouloir le toucher.

Il ne faut surtout pas y céder !

Créez plutôt votre propre espace afin de mieux réfléchir.

Vous pouvez même faire un pas en arrière ou sur le côté, ou carrément, vous tenir debout.

Pour vous protéger, pourquoi ne pas mettre un obstacle entre vous deux ?

Utilisez une table, une voiture, une porte, tout ce qui peut vous sécuriser contre une agression physique.

Si malgré vos tentatives pour calmer une agressivité, celle-ci ne semble pas diminuer, il est préférable de partir.

Attention !

Pour limiter le danger, vous gagnerez à marcher doucement et à reculons jusqu’à la sortie.

Mais avant d’en arriver à ce niveau, voici les bonnes astuces pour calmer le jeu :

  • Mettez-vous de ¾ : vous vous exposez à une accélération du rythme cardiaque en choisissant le face-à-face.
  • Répondez en détournant le regard.
  • Faites preuve d’une écoute attentive.
  • Regardez votre interlocuteur dans les yeux.
  • Restez assis si vous le pouvez : vous serez moins en colère.
  • Faites attention à votre gestuelle et à votre voix de façon à les garder au calme.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour répondre à un interlocuteur agressif.

Vous pouvez soit valider l’agressivité, la réfuter ou la décontenancer.

Pour la première possibilité de réponse, il s’agit d’une confirmation des propos qui vous sont adressés.

Vous pouvez alors utiliser des interjections pour marquer votre acceptation (« eh ben… », « Ouf ! », « Ah oui. »).

C’est une manière de se mettre à la place de l’autre afin de mieux cerner son vécu et ses émotions.

Vous pouvez faire un retour bref sur ses propos plus tard tout en reformulant l’essentiel de ce qu’il faut y retenir.

Pour ce choix, vous pouvez aussi questionner la colère de votre interlocuteur.

Cela vous permettra d’avoir une clarification plus générale, par exemple.

Si par contre, vous choisissez de refuser l’agression, il faudra vous préparer aux conséquences (la violence verbale et/ou physique).

Votre refus peut s’intéresser à la forme du sujet de discussion comme à son fond.

Vous serez plus persuasif en vous référant au cadre juridique en rapport avec le sujet.

À défaut, arrêtez simplement la discussion.

Pour décontenancer votre interlocuteur, changer simplement de sujet.

Refuser de discuter d’un sujet sur le coup vous permettra de gagner du temps pour mieux réfléchir à la manière de l’aborder.

Vous pouvez, par exemple, recourir à votre sens de l’humour ou pratiquer la technique du brouillard ou de l’édredon.

Pour l’humour, la dramatisation, la technique de réponse par l’absurde, l’ironie et l’autodérision sont les moyens souvent plébiscités dans ces cas.

En conclusion

Des deux formes d’agressivité qui existent, c’est celle caractérisée de destructive qu’il faut combattre.

L’agressivité constructive est quant à elle tolérable dans l’ensemble.

Et même pour celle qui est dite destructive, il n’est possible de développer une réaction sans stress en sa présence qu’après l’avoir reconnue.

Toutefois pour pouvoir garder une parfaite maîtrise de la situation, apprendre à gérer votre stress au quotidien sera un allié de taille !

Ce test surprenant va vous révéler votre niveau de stress : TEST DE STRESS

Continuez votre lecture :

Confiance en soi en amour : comment être confiant au lit ?

Complexe d’infériorité : comment guérir ?

Psychologie