Vasoconstriction et vasodilatation: quel lien avec le stress?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Les vaisseaux sanguins transportent le sang dans l’organisme.
Il en existe cinq : les veinules, les artères, les artérioles, les capillaires et les veines.
Chacun de ces vaisseaux sanguins à un rôle précis et tous ensemble, ils forment le système vasculaire sanguin.
Ces vaisseaux sanguins ont différents diamètres qui peuvent changer, c’est une propriété qu’on appelle vasomotricité et qui a deux versants : la vasoconstriction et la vasodilatation.
La vasodilatation
C’est le contraire de la vasoconstriction.
C’est un phénomène physiologique qui par le relâchement des muscles lisses de la paroi des vaisseaux sanguins permet de dilater ces derniers.
Il s’agit donc ici d’une augmentation de la taille des vaisseaux.
Cette augmentation peut provenir d’une adaptation du corps ou de l’utilisation d’un vasodilatateur naturel ou d’un médicament.
Les vasodilatateurs naturels sont contenus dans :
- L’oignon,
- la grenade,
- le saumon,
- le gingembre,
- la betterave,
- le citron,
- le piment de Cayenne,
- les pépins de raisin,
- le chocolat noir,
- la pastèque,
- le romarin,
- le persil.
Les médicaments utilisés comme vasodilatateur sont :
- L’adénosine,
- les alpha-bloquants et bêtabloquants,
- la bradykinine,
- l’éthanol,
- l’histamine,
- les nitrates,
- les inhibiteurs calciques,
- l’Acide et l’oxyde nitriques,
- les sympatholytiques.
Les vasodilatateurs agissent de deux manières : soit par action directe ou en provoquant l’inhibition d’une substance dans les artères, les veines, certaines zones spécifiques, les artérioles pour assurer la baisse de la pression artérielle car par leurs effets, le sang a plus de place pour circuler dans l’organisme.
Ils augmentent la vitesse du sang, améliorent les conditions de travail du cœur en cas d’insuffisance cardiaque, améliorent la régénération des tissus, et aident aussi les pratiquants de sport à prendre plus vite de la masse musculaire.
Les vasodilatateurs aident à lever et à prévenir des spasmes.
Ils ont un effet très bénéfique sur l’érection parce qu’ils augmentent le flux de sang vers la verge, ils fournissent plus d’énergie à l’organisme pour booster la puissance sexuelle.
Ils apportent une meilleure oxygénation des muscles et renforcent les fibres musculaires.
C’est pourquoi ils sont utilisés pour guérir les troubles de l’érection ou pour les prévenir.
La vasoconstriction
La vasoconstriction est un phénomène psychologique qui est caractérisé par la constriction, c’est-à-dire le rétrécissement du diamètre des vaisseaux sanguins.
Ce rétrécissement se fait sous les ordres des influx nerveux.
C’est le résultat de l’action de petits muscles qui se collent aux murs des vaisseaux sanguins surtout les vaisseaux artériels, les vaisseaux de petits et de moyen calibres.
Ainsi, quand les vaisseaux sanguins se contractent ils empêchent la circulation du sang qui se limite ou est ralentie.
La vasoconstriction a différentes origines.
Elle peut être provoquée par la baisse de la quantité d’oxygène dans le sang ou de celle de bicarbonate.
En effet, le bicarbonate contenu dans le sang rend l’organisme humain moins acide.
Des hormones comme : l’angiotensine II, l’adrénaline, la noradrénaline, l’hormone antidiurétique peuvent aussi participer à la vasoconstriction.
Elle survient généralement pendant les périodes de froid intenses, en situation de grandes pathologies telles un état de choc cardio-vasculaire, des maladies dégénératives comme l’Alzheimer ou encore la maladie de Parkinson.
Ou en réponse immédiate de l’organisme à la lésion d’un vaisseau pour arrêter son saignement.
Dans ce cas, la vasoconstriction est la première étape de l’hémostase.
L’hémostase en effet désigne l’ensemble des mécanismes du sang et des vaisseaux sanguins qui servent à prévenir ou à arrêter l’écoulement du sang afin de permettre le retour rapide à une circulation sanguine normale.
Pour cela, une séquence physiologique et moléculaire est activée par l’organisme grâce à des mécanismes de régulation pour localiser la formation du caillot de sang sur la brèche vasculaire.
Dans ce cas, on parle de vasoconstriction légère.
Par ailleurs, la vasoconstriction peut être sévère et dans ce cas, elle est induite par un grand nombre de facteurs.
Il s’agit de conditions psychologiques, de comprimés tels les décongestionnants ou la caféine.
Par ailleurs, il arrive que des techniques soient utilisées de façon spéciale afin de contrôler ou de limiter la vasoconstriction chez des personnes particulièrement malades.
Elles consistent en :
- Des lésions mécaniques des cellules musculaires lisses en dessous de l’endothélium vasculaire.
- La libération de certaines substances par les tissus qui ont été lésés.
- L’activation du système nerveux orthosympathique à travers les récepteurs adrénergiques alpha.
- L’utilisation de toxines et produits qu’on retrouve dans les aliments comme le café.
- La stimulation pour la libération de substances comme la sérotonine par les plaquettes.
- L’activation, en utilisant la douleur, de nocicepteurs qui passent par le système nerveux orthosympathique : adrénaline, noradrénaline, catécholamines, etc.
D’autres procédés comme la formation d’un clou plaquettaire, la fibrinolyse et la coagulation viennent compléter la vasoconstriction afin de ralentir ou d’arrêter l’écoulement du sang dans les vaisseaux atteints, pour que leurs surfaces s’accolent pour devenir adhésives.
Par ailleurs, la vasoconstriction est en général le signe d’une intoxication et d’une maladie comme la maladie de Raynaud, l’hypertension artérielle, le syndrome hépato-rénal.
La maladie de Raynaud entraîne une insensibilité de certaines parties du corps et leur refroidissement.
Il se manifeste par une forte sensibilité au froid, une hypoesthésie, une ischémie.
Le syndrome hépato-rénal est une infection assez grave qui détériore rapidement la fonction rénale.
L’hypertension touche les artères et les poumons et se manifeste par la fatigue, la dyspnée et la tachycardie.
Pour traiter la vasoconstriction, il est conseillé d’utiliser certains traitements spécifiques par voies orale ou entérales.
Dans tous les cas, il faut recourir à un médecin pour déterminer les ramifications de la maladie.
Ainsi, vous saurez si ce sont des symptômes d’une maladie à traiter et il pourra ainsi vous donner le traitement adapté.
Vasoconstriction : conséquences du stress et vasodilatation
L’importance de la vasodilatation ne fait plus aucun doute à la lumière de cette présentation.
Cependant, ce phénomène physiologique est perturbé par la vasoconstriction qui est elle-même provoquée souvent par le stress.
En effet, le stress est une réponse du corps entier face à un danger par la décharge de neurotransmetteurs et d’hormones.
Cette réponse du corps provoque une tension psychologique traduite par la peur, l’anxiété et d’autres émotions négatives ainsi qu’une tension physiologique qui se manifeste par des augmentations de la fréquence cardiaque, du taux de cortisol et de la sécrétion d’adrénaline.
Lorsque le danger disparaît rapidement, le corps retrouve son calme et il libère des hormones comme la dopamine, l’endorphine ou encore la sérotonine.
Par contre, quand le stress s’étend sur la durée, le corps reste en alerte : on parle de stress chronique et c’est ce dernier qui peut aboutir à de nombreuses pathologies comme les altérations de la santé mentale, de la plasticité neuronale, obésité viscérale, l’obésité abdominale.
Le stress chronique peut entraîner les perforations des parois gastriques, conduire aussi à la dépression voire même à des maladies cardiovasculaires comme la dyslipidémie, l’hypertension artérielle ou toutes autres choses qui influencent la vasodilatation et provoque ainsi une vasoconstriction.
Continuez votre lecture :
Yoga Tumo: la respiration pour éveiller sa chaleur interne?
