Stress post traumatique : comment guérir son passé ?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.


Stress post traumatique : comment guérir son passé ?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

L’état de stress post-traumatique est un type de trouble anxieux sévère qui survient subséquemment à un événement traumatisant tel que des attentats, des catastrophes naturelles, la guerre, des violences physiques, la mort d’un proche, une blessure grave…

Des études révèlent que dans le monde, 70 % des personnes adultes ont vécu ou vivent au moins un événement traumatisant au cours de leur vie.

Cette proportion importante est donc ou s’est exposée à cette pathologie, d’où la nécessité de se pencher sur le cas, afin de produire un guide complet (symptômes, facteurs de risque, traitement).

Les symptômes du stress post-traumatique

Les symptômes caractéristiques d’un stress post-traumatique sont réputés sévères moins de 3 mois après l’événement traumatique.

Ils sont dits chroniques s’ils persistent au-delà de 3 mois.

Les principaux symptômes sont l’insomnie, les cauchemars, la peur, la colère, la dépression.

Chez certaines victimes, ces symptômes peuvent s’avérer beaucoup plus invalidants.

Les reviviscences

La victime revit sans cesse l’événement traumatique.

Il est envahi par des flash-back, des cauchemars, des souvenirs souvent causés par tout objet ayant un lien avec l’événement traumatisant.

Pendant ces moments de reviviscence, le malade revit la même angoisse qu’il a éprouvée lors des faits.

L’évitement

La personne atteinte de stress post-traumatique développe une tendance à éviter les personnes, les objets, les lieux et tous sujets ayant un lien avec l’événement traumatique.

Une autre manifestation de l’évitement peut être l’émoussement des sentiments allant jusqu’à entraîner une insensibilité émotive.

Il peut s’ensuivre également une difficulté relationnelle, des difficultés à communiquer normalement.

L’évitement est donc constitué de plusieurs réflexes qui peuvent entraver ses facultés mentales et relationnelles.

L’hyperstimulation

​​​​​​​Le malade présente des comportements propres à l’hypervigilance qui l’empêchent de se concentrer et de mener à bien ses activités.

Toute chose entraînant nervosité, irritabilité, troubles du sommeil, comportements violents, manque d’intérêt, peur constante, sentiment d’un danger imminent…

Les facteurs de risque

Le stress post-traumatique est vraisemblablement causé par l’expérience d’un ou plusieurs événements de type traumatique.

Il peut également survenir chez des personnes sans antécédents.

Ceci étant le fait de ce qui peut être considéré comme des facteurs à risques.

Les violences familiales

Elles peuvent prédisposer l’individu à développer aussitôt des symptômes de stress post-traumatique.

Ce cas concerne davantage les enfants, car ce sont généralement les principales victimes de violences familiales.

Des recherches prouvent qu’un abus sur mineur peut interagir avec le stress et accroître les risques de développer à l’âge adulte un état de stress post-traumatique.

La toxicomanie

​​​​​​​A priori, la dépendance aux produits toxiques est souvent assimilée à une conséquence directe d’une instabilité mentale.

Le sujet semble vouloir à travers cette attitude se couper de la réalité qui est devenue une source de grande souffrance.

Elle est également considérée comme un facteur aggravant du stress post-traumatique.

Par conséquent, résoudre ses problèmes d’addiction peut s’avérer décisif dans le processus de guérison.

Le traumatisme crânien

​​​​​​​Les personnes victimes d’un traumatisme crânien sont généralement les plus susceptibles de développer un stress post-traumatique et les moins enclines à la guérison.

Traitement du stress post-traumatique

Lorsque les symptômes évoqués ci-dessus persistent plusieurs mois après la survenance de l’événement dit traumatique, il est recommandé à la victime de se rendre dans un établissement spécialisé.

Même si de nombreux pays en fonction de leur contexte propice à des événements traumatiques (catastrophe naturelle, fusillades, insécurité…) privilégient la prévention en mettant sur pied des institutions sociales spécialisées pour traiter dans l’urgence les victimes directes et indirectes, la psychothérapie et les traitements médicamenteux restent les principaux recours pour guérir de son passé.

Le traitement par la psychothérapie

C’est le traitement proposé en première intention à n’importe quelle victime, peu importe son degré de stress.

Il vise à faire disparaître tous les symptômes présents chez le malade, afin que ce dernier retrouve son état mental initial.

En l’absence d’amélioration, il peut vous être recommandé de changer de thérapie avant de passer à la prochaine étape.

À cet effet, de nombreuses thérapies et pratiques capables de réduire considérablement les symptômes caractéristiques du stress post-traumatique ont vu le jour.

Entre autres pratiques, il y a :

  • la thérapie cognitivo-comportementale,
  • l’EMDR,
  • l’hypnose,
  • la médiation transcendantale,
  • la ludothérapie.

Ce n’est qu’après l’échec de cette méthode qu’on prescrit à la victime de stress post-traumatique un traitement médicamenteux.

Le traitement médicamenteux

Dans les cas les plus chroniques, des médicaments peuvent être indiqués pendant une période plus ou moins longue, allant souvent à plus d’un an.

Plusieurs médicaments en fonction des cas se sont avérés efficaces :

Les antidépresseurs

Plusieurs antidépresseurs ont fait preuve de leur efficacité, qu’il s’agisse d’antidépresseurs ISRS, tétracycliques ou évalués (citalopram, escitalopram, fluoxetine, fluvoxamine, paroxetine, et sertraline).

Toutefois, il faut éviter d’administrer des molécules psychostimulantes dans certains cas, de peur d’aggraver les troubles.

Ce sont des contre-indications que les médecins ne manquent pas de notifier aux patients.

​​​​​​​Les Bêtabloquants (propranolol) et les Alpha bloquants (prazosine)

​​​​​​​Particulièrement efficaces même lorsqu’ils sont administrés séparément, certains médecins recommandent de les mélanger.

Administrée peu après l’événement traumatique, la molécule de propranolol diminue aussitôt les libérations et fixations d’adrénaline.

Ceci a pour effet direct de réduire la charge anxieuse et empêcher la constitution de souvenirs anxiogènes et envahissants liée au choc émotionnel.

La prazosine quant à elle abaisse la tension artérielle en relâchant les vaisseaux sanguins.

Les agonistes Alpha 2

​​​​​​​Ils combattent efficacement les symptômes de la maladie en diminuant considérablement le taux d’adrénaline et de noradrénaline.

Les neuroleptiques

Leur efficacité est palpable, notamment en ce qui concerne les troubles du comportement tels que l’agitation.

Ils peuvent donc être administrés ponctuellement lorsque ces troubles apparaissent.

Les anti-histaminiques

​​​​​​​Composés notamment d’hydroxyzine et de cyproheptadine, ils sont utiles pour le traitement des manifestations mineures d’anxiété.

Outre le diagnostic à temps, la prise en charge, la qualification des médecins, la qualité et l’efficacité des médicaments, un élément essentiel s’insère également dans le processus de guérison : l’entourage.

L’individu traumatisé ne doit surtout pas rester seul, au risque de plonger dans des pensées tristes, l’anxiété, la dépression et toutes formes d’addictions.

Conclusion

Elles sont nombreuses, les personnes dans le monde qui vivent des événements traumatisants au cœur de leur vie.

Certaines s’en remettent seules ou ont besoin d’assistance médicale pour s’en remettre, d’autres succombent à la dépression et la destruction de l’être que peut entraîner un stress post-traumatique.

En tout état de cause, pour guérir des blessures de son passé, la voie classique conseille de s’appuyer sur un traitement clinique (psychothérapeutique pour un début et médicamenteux au besoin) doublé d’un encadrement par des personnes de confiance.

L’entourage est également un grand remède qu’il faut utiliser.

Ce test surprenant va vous révéler votre niveau de stress : TEST DE STRESS

Continuez votre lecture :

Chlamydia : causes, symptômes et traitement ?

Auto-hypnose pour maigrir et arrêter le sucre ?

Anxiété



Témoignage stress post traumatique (libre de mon passé)

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.



Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

Témoignage de guérison de stress post traumatique

Témoignage : respirer sa vie

Respirer sa vie pour guérir ses traumatismes : C’est possible. Il s’agit de la respiration holotropique, présentée par Stanislav Grof, un des pères de la psychologie trans-personnelle. 

Je m’appelle Joseph, j’ai 23 ans et je suis logisticien. Cette technique m’a été efficace pour me remettre de mes traumatismes. 

Qu’est-ce que la respiration holotropique 

C’est une respiration mise au point par Stanislav et Christina Grof, qui tend vers l’intégrité de l’être.  Elle permet de vivre des états modifiés de conscience et à prendre contact avec des zones refoulées de l’inconscient pour éventuellement guérir des traumatismes.

J’ai été victime d’une agression un soir alors que je rentrais un peu tard de mon travail.  Depuis ce jour maudit, il m’arrivait constamment de revivre cette agression et d’halluciner.  C’est la respiration holotropique qui m’a finalement débarrassé de cette épreuve constante. 

Comment l’utiliser pour guérir d’un stress post traumatique ?

La technique est simple, il s’agit de respirer de façon intensive, étendu sur un matelas. Les Grof, toutefois, utilisent aussi des musiques diffusées à forte intensité afin d’induire plus facilement les états modifiés de conscience des patients.

Cette pratique n’a pas de timing fixe. Toutefois, il est plutôt rare que les sessions de respiration holotropique dépassent deux ou trois heures.

Après une heure de bonne respiration intensive, mon corps se met soudainement à palpiter comme s’il était emporté par une gigantesque vague orgasmique.

Cette vague me parcourt des pieds à la tête et s’accompagne d’un sentiment d’abandon à une énergie vitale qui n’a rien à voir avec ma volonté personnelle. Le mouvement peut durer quelques minutes et disparaît ensuite doucement tout comme la vague qui vient mourir sur la plage. 

Avec qui ? 

Les expérimentateurs devant être deux, je le faisais à tour de rôle avec Donatien (un ami qui s’y connaissait). Il était un peu comme mon thérapeute. 

Pour Grof, les états non ordinaires de conscience induits par la respiration holotropique semblent fonctionner «comme des radars intérieurs, apportant automatiquement à la conscience les contenus de l’inconscient qui ont la plus forte charge émotionnelle et qui sont les plus importants et pertinents à ce moment-là ».

Dans ce cas, le rôle du thérapeute est de «créer un environnement sécurisant et de supporter avec confiance et inconditionnellement tout ce qui arrive.  » 

Respiration holotropique, différences avec la psychothérapie habituelle 

Selon Grof, le fait de travailler sur du matériel biographique dans des états non ordinaires de conscience diffère en deux du travail psychothérapeutique habituel.

La première différence est que la personne ne se souvient pas des événements émotionnels significatifs mais en refait l’expérience par les « émotions, des sensations physiques et même des perceptions sensorielles originales correspondant à leur âge au temps de cette expérience.  » 

La seconde différence est qu’au lieu de confronter seulement des psycho-traumatismes, les «gens ont souvent à revivre et à intégrer des traumatismes qui sont principalement de nature physique », notamment des opérations, des accidents, des maladies d’enfant.

Il faut noter que la respiration holotropique n’est pas conseillée aux gens souffrant de maladie mentale, ni aux personnes ayant certains types de problèmes cardio-vasculaires ou circulatoires. Ces derniers ne sont pas aptes à explorer leurs désirs refoulés pour la connaissance de soi.

Ce test surprenant va vous révéler votre niveau de stress : TEST DE STRESS

Continuez votre lecture :

Endométriose : comment avoir un bébé ?

Cortisol élevé : comment faire baisser ses hormones de stress ?

Non classé