Polyarthrite rhumatoïde : symptômes, causes, traitement ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
La polyarthrite rhumatoïde est la plus fréquente des différents rhumatismes inflammatoires chroniques.
De la famille des maladies auto-immunes, c’est une pathologie où l’immunité agresse le propre organisme de l’individu atteint.
Cette maladie s’attaque généralement aux articulations avec des inflammations, des douleurs allant jusqu’à entrainer une situation handicapante, dans les cas les plus graves.
Ce guide fait le point sur les causes et le traitement qui favorisera le soulagement des symptômes de cette pathologie.
Quels sont les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ?
La manifestation de la polyarthrite rhumatoïde peut se faire de manière progressive ou sans avertissement, de façon brusque et douloureuse.
Les premiers symptômes de la polyarthrite rhumatoïde sont souvent assimilés aux signes de la grippe, notamment des douleurs dans l’ensemble du corps (les muscles et les articulations).
Les articulations des mains et des genoux sont généralement les premières à être atteintes avec des douleurs persistantes.
Toutefois, ces douleurs s’estompent au début de la nuit permettant ainsi au malade de s’endormir.
Mais elles réapparaissent dans la seconde moitié de la nuit.
Au réveil, le malade a les articulations raides, gonflées, chaudes et ses mouvements matinaux restent difficiles et douloureux.
Ces divers symptômes peuvent s’atténuer ou même disparaître au bout de plusieurs semaines avant de revenir.
En effet, l’absence de traitement est à l’origine des rechutes et des rémissions successives.
Ne pas traiter la polyarthrite rhumatoïde étend son évolution dans d’autres parties du corps (les épaules, les coudes, les chevilles et les pieds) et entraîne la déformation des articulations.
L’évolution de la pathologie varie selon le malade et sa gravité est imprévisible.
Néanmoins, chez la plupart des malades, elle est de sévérité moyenne, compatible avec une vie supportable.
Comment diagnostiquer la maladie ?
Le diagnostic précoce de la polyarthrite rhumatoïde permet de bénéficier rapidement d’un traitement efficace.
Il n’existe pas de signes pour affirmer avec certitude la présence chez un individu d’une polyarthrite rhumatoïde.
Le diagnostic se fait alors en tenant compte des signes décrits par la personne malade.
Cependant, il existe des critères permettant de retenir un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde.
Voici la liste de ces derniers:
- Une raideur matinale d’une articulation de durée supérieure à 1 heure depuis au moins 6 semaines.
- Une inflammation articulaire d’au moins 3 articulations depuis plus de 6 semaines.
- Une inflammation articulaire des poignets, des articulations métacarpo-phalangiennes ou interphalangiennes depuis au moins 6 semaines.
- Une inflammation articulaire symétrique depuis au moins 6 semaines.
- Des signes radiologiques aux mains.
- Une nodosité sous-cutanées.
- La présence du facteur rhumatoïde dans le sang.
La rencontre de plusieurs critères parmi cette série chez un même patient permet de poser le diagnostic clinique de polyarthrite rhumatoïde.
Quels sont les signes extra-articulaires ?
Les signes extra-articulaires de la polyarthrite rhumatoïde sont présents dans d’autres organes que les articulations.
Ces manifestations extra-articulaires peuvent être:
- Une fièvre entre 38° et 38,5° altérant l’état général de santé pendant les poussées des atteintes cardiaques, pleuro-pulmonaires et oculaires.
- Une atteinte rénale ou encore la présence de ganglions.
En cas de suspicion de polyarthrite rhumatoïde, le médecin peut recourir aussi à des radiographies des mains, des pieds et des autres articulations inflammatoires pour déceler d’éventuels signes de la pathologie.
Quelles sont les causes d’une polyarthrite rhumatoïde ?
À l’image des autres maladies auto-immunes, le système immunitaire ne reconnaît plus ses propres tissus en cas de polyarthrite rhumatoïde.
Il réagit donc comme s’il était en présence d’un corps étranger.
Cette erreur d’identification fait qu’il s’attaque à la membrane synoviale des articulations, causant des lésions sur le long terme.
Cette membrane synoviale des articulations fabrique le liquide synovial qui favorise la lubrification des articulations et donc la réalisation des mouvements.
La polyarthrite rhumatoïde agresse alors la membrane qui s’épaissit et fabrique trop de liquide contenant des enzymes inflammatoires anormales.
Ces dernières vont éventuellement agresser toute l’articulation, les cartilages, les tendons et l’os.
La maladie peut être causée par un ensemble de facteurs génétiques, biologiques et environnementaux.
Il peut s’agir notamment:
- Des facteurs environnementaux, et plus particulièrement du tabagisme.
- D’un déclenchement des défenses immunitaires après une infection.
- D’une génétique favorable (des gènes pouvant expliquer certaines prédispositions familiales ont été identifiés).
- Des modifications hormonales dues, par exemple, à la grossesse ou à la ménopause.
Il est toutefois difficile de prédire si une personne sera atteinte ou non de polyarthrite rhumatoïde.
Quel est le traitement de la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde ne peut se prévenir ou guérir.
Cependant, les symptômes se traitent et certains médicaments peuvent ralentir l’évolution de la maladie.
Le traitement de la maladie avant l’apparition de lésions articulaires peut préserver la santé des articulations.
La prise de médicaments pour soulager la polyarthrite rhumatoïde doit se faire qu’après prescription d’une ordonnance par un médecin expérimenté.
En réalité, le diagnostic, le traitement et la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde exigent des soins spécialisés prodigués par des spécialistes comme les rhumatologues.
Ces derniers sont spécialisés dans le traitement des cas d’arthrite grave comme la polyarthrite rhumatoïde.
Quels médicaments contre la polyarthrite rhumatoïde ?
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont souvent prescrits par les médecins pour le traitement de la maladie.
Ils permettent de réduire la douleur et l’inflammation des articulations avec des effets secondaires bénins.
Certains de ces anti-inflammatoires sont l’ibuprofène, l’indométacine, le méloxicam, le diclofénac et le naproxène.
L’agent antirhumatismal modificateur de la maladie (ARMM) est très efficace pour combattre le facteur auto-immunitaire associé à la polyarthrite rhumatoïde.
C’est le cas de l’azathioprine, l’hydroxychloroquine ou encore le méthotrexate, par exemple.
Les médicaments «modificateurs de la réponse biologique» soulagent les symptômes et ralentissent la destruction des articulations.
Parmi eux, il existe l’adalimumab, l’anakinra, l’étanercept, l’infliximab, le rituximab et le tofacitinib, notamment.
Les corticostéroïdes sont parfois prescrits pour réduire l’inflammation et soulager la douleur et les raideurs.
Néanmoins, ils sont pris avec modération, car ils peuvent avoir des effets secondaires à long terme comme l’amincissement de la peau et des os.
La prise en charge de la maladie se fait aussi en recourant à la physiothérapie et aux interventions orthopédiques.
En parallèle de cette prise en charge médicamenteuse, il est particulièrement conseillé aux malades de faire de l’activité physique afin de réduire l’inflammation et d’apporter de la mobilité aux articulations.
En sus, les malades de la polyarthrite rhumatoïde peuvent soulager leurs douleurs avec les méthodes suivantes:
- Porter des attelles ou orthèses pour immobiliser l’articulation, ou pour corriger et prévenir une déformation.
- Appliquer des compresses froides pour calmer une articulation endolorie et réduire l’inflammation.
Il est possible de gérer la polyarthrite rhumatoïde en suivant les conseils du médecin et en modifiant votre style de vie, afin que cette dernière soit moins stressante, active et productive.
La réduction du stress fait donc partie intégrante de la prise en charge de cette pathologie.
Ainsi, si vous souhaitez vous libérer de votre stress pour ralentir la progression de votre polyarthrite rhumatoïde, suivez notre atelier gratuit !
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