Phéromone du stress : quand la peur a une odeur ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Une phéromone est constituée de plusieurs composantes chimiques simples et sa réponse fonctionnelle est spécifique à l’espèce.
Après avoir été découverte sur les animaux et les insectes en 1959, l’existence de la phéromone chez l’Homme a fait l’objet de sérieux débats parmi les scientifiques, pendant plusieurs décennies.
Chez l’animal, les phéromones sont captées dans l’organisme par un organe directement relié au cerveau.
Elles sont donc à l’origine des modifications du comportement et à la stimulation des réactions sexuelles.
De plus, cette substance est sécrétée et dégage une certaine odeur dans les cas de stress.
Dans cet article, nous allons nous intéresser à la phéromone du stress, et plus particulièrement au lien entre la peur et les odeurs.
Qu’est-ce que la phéromone ?
La première définition du mot phéromone fut établie au 20ème siècle comme : une substance sécrétée par un individu et qui, reçue par un autre individu de la même espèce, provoque une réaction spécifique, un comportement ou une modification biologique.
Elles sont généralement produites par des glandes exocrines, contrairement aux hormones, qui sont produites par des glandes endocrines.
Elles peuvent exister sous forme volatile ou soluble, peuvent être respirées, ingérées ou pénétrer à travers la peau.
Elles sont émises par la plupart des animaux à partir des glandes sécrétrices au niveau de différentes parties du corps telles que les yeux, l’anus, la bouche ou les parties génitales, par exemple.
Les phéromones sont donc sécrétées avec l’urine, la sueur, les larmes, la salive, les excréments en faibles quantités, mais peuvent être transportées et détectées à des kilomètres.
Chez les végétaux, les phéromones sont libérées à l’extérieur du corps sous forme de substance volatile.
Pour les insectes, la phéromone est sécrétée par des glandes spécialisées qui se trouvent dans la tête ou l’abdomen de l’insecte.
Il existe deux grandes classes de phéromones chez les mammifères.
Dans un premier temps, on distingue la phéromone-signal ou déclencheuse qui produit une modification biologique plutôt rapide de l’animal qui la perçoit.
Dans un second temps, on distingue la phéromone conditionnante ou d’amorçage, qui quant à elle, entraîne un changement de comportement que l’on ne remarque qu’à long terme.
L’existence des phéromones chez l’Homme a longtemps suscité de nombreuses controverses.
Après des décennies de recherche, il n’est toujours pas clairement établi que les phéromones existent chez la race humaine.
Cependant, même si c’était le cas, elle serait sécrétée en quantité infime.
Il faut noter que la phéromone tend à être confondue avec l’odeur.
Il y a une nette différence entre les deux, car l’odeur entraîne des réactions dues à un apprentissage tandis que la phéromone déclenche des réactions réflexes.
À quoi sert la phéromone ?
Les phéromones sont des substances intraspécifiques, c’est-à-dire que le message circule uniquement entre les individus de la même espèce.
Elles conduisent à une modification de la physiologie ou du comportement de l’individu qui la perçoit.
Les phéromones jouent également un rôle majeur dans la communication entre les différentes espèces.
Elles permettent aux êtres vivants, entre autres, de socialiser et de marquer leur territoire.
Le signal phéromonal peut être constitué d’une ou de plusieurs molécules chimiques.
Chacune de ces molécules porte une information distincte qui sera captée par un récepteur spécifique.
Au sein des grandes classes de phéromones citées précédemment, on peut en retrouver plusieurs types.
Les phéromones sexuelles
Elles contribuent grandement à la reproduction des espèces.
L’exemple le plus commun est celui du papillon de nuit.
Une femelle prête à être fécondée va émettre une phéromone volatile qui doit être captée par un mâle de la même espèce.
Dès que le signal est détecté, les mâles s’empressent de rejoindre la femelle et de la féconder.
Les phéromones mammaires
La phéromone mammaire est innée et spontanée.
Elle se déclenche dès la naissance.
La phéromone mammaire permet aux nouveau-nés de reconnaître les odeurs.
Elle permet aussi au nouveau-né d’acquérir un comportement de recherche rapide pour pouvoir localiser le sein de la mère pour téter.
Les phéromones d’alarme
Certains organismes vivants comme la souris, le poisson, les abeilles ou les végétaux, répondent à la menace en produisant des signaux d’alarme.
Ces signaux visent à avertir les individus de la même espèce de la présence d’un danger imminent afin qu’ils puissent fuir ou attaquer.
On observe ce phénomène avec les poissons.
Lorsqu’un poisson est blessé suite à une attaque, il libère des phéromones spécifiques pour alerter ses congénères.
Les phéromones territoriales
Elles sont libérées par l’animal pour marquer son territoire et la délimiter.
Elles sont généralement sécrétées avec l’urine.
Le chat est un exemple concret.
Il urine sur son territoire lorsque d’autres chats veulent s’y attarder.
Les phéromones de trace
Les phéromones de trace sont généralement observées chez les insectes sociaux comme les fourmis.
Les fourmis, par exemple, balisent leur chemin par les phéromones de trace afin de toujours rester en groupe et d’éviter de se perdre.
Grâce à la nouvelle technologie, il est désormais possible d’élargir les rôles de la phéromone.
En effet, elles sont maintenant utilisées dans l’agriculture comme insecticide pour protéger les plantes ou dans l’industrie cosmétique pour la création de parfums, par exemple.
De nombreux laboratoires et parfumeurs utilisent à des fins commerciales et promotionnelles les résultats scientifiques sur les phéromones humaines.
Qu’est-ce que la phéromone du stress ?
Dans le règne animal, pour survivre, il est nécessaire d’être capable de détecter le danger par toutes les méthodes possibles.
L’ennemi peut être repéré notamment par les systèmes de détection auditifs, visuels, olfactifs, mais aussi par les phéromones.
Ainsi, la détection d’un prédateur ou la perception d’une phéromone d’alarme émise par un congénère effrayé entraîne une production de phéromone de stress chez un animal.
Ce stress qui se transforme en peur permet à l’animal de se protéger en se dissimulant, en s’immobilisant ou en fuyant.
Cette réaction lui permet également de prévenir à son tour d’autres individus de son espèce du danger.
Dans ce cas on peut dire que la peur a une odeur : celle du prédateur.
Chez l’Homme, on sait que le stress et la peur peuvent avoir un lien sur l’odeur.
En effet, l’odorat de ce dernier se développe, ce qui fait que ce dernier ressent des odeurs désagréables autour de lui.
Il a également été prouvé qu’en cas de stress, un individu peut dégager de mauvaises odeurs, en raison de la transpiration ou des sueurs froides.
Ainsi, il faut retenir que les phéromones sont indispensables au bon fonctionnement de certaines espèces.
La phéromone du stress est clairement secrétée chez l’animal, ce qui n’est pas le cas chez l’Homme.
Toutefois, des signes olfactifs naissent chez les individus en cas de peur et de stress.
Dans ces cas, il importe de trouver des moyens pour s’en débarrasser.
Les techniques de respiration, le sport et le changement d’hygiène de vie sont des solutions efficaces pour ce phénomène.
Les techniques de relaxation anti-stress peuvent également vous y aider, comme notre atelier gratuit.
N’hésitez donc pas à vous inscrire afin de découvrir de précieux conseils pour mieux maîtriser votre stress !
Continuez votre lecture :
Phlébite profonde ou thrombose veineuse : comment l’éviter ?
Peur du gynécologue : que faire avant d’aller chez le gynéco ?