Maladie de Charcot: peut-on réellement en guérir?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Les symptômes et le traitement de certaines maladies restent encore inexplicables par la science.
Parmi celles-ci, on peut noter la maladie de Charcot, encore appelée Sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Cette maladie neurodégénérative affecte l’activité cérébrale et a de lourdes conséquences à long terme.
De nombreuses recherches ont permis de mieux la dépister aujourd’hui, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années.
Dans cet article, nous allons nous intéresser à comment guérir la maladie de Charcot.
Qu’est-ce que la maladie de Charcot ?
La maladie de Charcot est une maladie neurodégénérative.
Encore connue sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA), elle agit principalement sur les motoneurones.
Ces neurones sont chargés d’assurer l’interaction entre le cerveau et les muscles.
À la longue, elle provoque la dégénération des cellules nerveuses, ce qui implique la perte de communication entre le cerveau et les muscles.
Ces derniers ne recevant plus de stimuli vont s’atrophier et s’affaiblir progressivement.
La maladie de Charcot conduit progressivement à la paralysie et agit directement sur l’espérance de vie des personnes atteintes.
Elle est classée parmi les maladies orphelines (rares).
Selon l’Association pour la Recherche sur la SLA (ARSLA), la maladie toucherait environ 150 000 personnes à travers le monde.
Par ailleurs, il faut souligner que même si la maladie atteint les muscles, elle n’atteint pas les sens de l’homme à savoir la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat ou le goût.
Quelles sont les causes de la maladie de Charcot ?
Malgré les progrès réalisés afin de mieux comprendre la sclérose latérale amyotrophique, les causes y afférentes ne sont pas encore identifiables.
Cependant, les chercheurs émettent plusieurs hypothèses en associant la maladie à des facteurs génétiques et environnementaux.
Ainsi, voici quelques causes associées à la sclérose latérale amyotrophique (SLA) :
- des maladies auto-immunes,
- un déséquilibre chimique,
- une sécrétion surélevée de glutamate,
- une forte exposition au mercure et aux solvants.
Il importe de souligner que les hommes sont plus concernés par la maladie de Charcot que les femmes.
Certains facteurs comme l’âge, l’hérédité, l’alimentation, la consommation de certaines substances comme le tabac peuvent favoriser le déclenchement de la maladie.
Quels sont les symptômes de la maladie de Charcot ?
La sclérose latérale amyotrophique est une pathologie affectant les neurones responsables des mouvements du corps et de la moelle épinière.
Généralement, elle se manifeste sous forme spinale, c’est-à-dire que l’un des membres du corps est atteint par la maladie.
Elle peut également se manifester sous forme bulbaire, c’est-à-dire que les muscles de la bouche sont atteints par la maladie.
Ainsi, quelle que soit la forme sous laquelle elle se présente et son niveau d’évolution, les symptômes qui se remarquent sont par exemple :
- la faiblesse des muscles des pieds et des mains,
- la fatigue générale,
- les crampes musculaires récurrentes,
- la constipation,
- les troubles de la parole,
- les troubles du sommeil,
- les difficultés à respirer en raison de la paralysie des muscles respiratoires,
- les infections respiratoires,
- les difficultés à mastiquer les aliments et à avaler,
- la réduction de la masse musculaire (amyotrophie).
Il faut souligner que tous ces symptômes conduisent progressivement à la paralysie de plusieurs fonctions essentielles de l’organisme.
C’est en effet entre l’âge de 40 et 70 ans que les effets de la maladie de Charcot se font ressentir.
Elle réduit considérablement l’espérance de vie des personnes touchées.
Après l’apparition des premiers symptômes, les patients n’ont plus que quelques années de vie.
C’est ce qui fait qu’un patient qui est atteint de cette pathologie est constamment dans un état de stress.
Il est donc important de parvenir à se détendre, car les souffrances psychiques ne viennent qu’aggraver les maux en général et la sclérose latérale amyotrophique (SLA) en particulier.
Comment se fait le diagnostic de la maladie de Charcot ?
Le diagnostic de la maladie de Charcot devrait normalement permettre de la différencier d’autres maladies proches à la SLA.
Cependant, il est quasi impossible d’établir un diagnostic spécifique puisque les tests sanguins ne révèlent pas la présence de la maladie.
Toutefois, il est préconisé de faire un EMG, c’est-à-dire un électromyogramme.
La réalisation de cet examen permet d’identifier tous les neurones touchés dans le cerveau.
Pour renforcer le diagnostic, plusieurs examens complémentaires sont réalisés.
Il s’agit par exemple de l’examen radiologique par imagerie médicale (IRM).
Il permet de visualiser l’activité cérébrale et celle de la moelle épinière.
Sont également préconisés des examens sanguins, une biopsie, des tests urinaires ou encore une ponction lombaire.
Toutes ces mesures permettent d’établir un diagnostic fiable de la maladie de Charcot.
Comment peut-on traiter la maladie de Charcot ?
Une fois le diagnostic établi, le médecin prescrira un traitement adéquat.
Il n’existe pas une méthode efficace pour venir à bout de la maladie de Charcot.
Le traitement consiste à réduire l’apparition des symptômes et la progression de la maladie.
Le seul médicament dont l’efficacité est reconnue aujourd’hui est le Riluzole.
Il réduit le taux du glutamate secrété en grande quantité chez les personnes atteintes.
Sa prescription fait suite à la suspicion de la maladie.
Aussi, d’autres médicaments peuvent être prescrits dans le but d’atténuer les différents symptômes de la maladie.
Il s’agit par exemple d’antalgiques, de laxatifs, d’antidépresseurs, etc.
Par ailleurs, au-delà des solutions médicamenteuses, le patient a besoin d’être accompagné psychologiquement.
Il doit également suivre des séances de rééducation chez le kinésithérapeute et chez l’orthophoniste.
Cela contribuera à ralentir les raideurs musculaires en favorisant plutôt leur souplesse.
Par la même occasion, le patient pourra conserver le plus longtemps possible la capacité à communiquer.
En outre, lorsque la maladie de Charcot évolue et touche les muscles intervenant dans la respiration, un suivi sous assistance respiratoire est recommandé.
Peut-on guérir définitivement la maladie de Charcot ?
La maladie de Charcot est une maladie incurable.
Elle ne peut donc être guérie définitivement.
Son évolution varie d’un sujet à un autre.
Elle conduit malheureusement au décès environ 3 à 5 ans après le diagnostic.
Toutefois, dans de rares cas, la maladie peut se stabiliser.
En définitive, voilà ce qu’il faut savoir sur la maladie de Charcot.
Comme précisé plus haut, le traitement médicamenteux permettra de soulager temporairement les symptômes.
Il s’avère indispensable de mettre à la disposition des malades un système d’aides techniques et de prise en charge médico-sociale.
Dans le même temps, les membres de la famille de ce dernier doivent également l’accompagner dans ces moments éprouvants.
Ils peuvent ainsi réaménager le domicile afin de faciliter la vie au malade.
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