Maladie de Bouveret : comment stopper la tachycardie ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
La maladie de Bouveret est une maladie connue.
Elle est fréquente et bénigne.
Il s’agit d’une anomalie, liée à la conduite de l’influx nerveux au niveau du cœur.
Cet emballement du rythme cardiaque peut être très important et peut provoquer du stress ou de fortes angoisses.
La maladie de Bouveret apparaît généralement, sur des individus, ne présentant pas de problèmes cardiovasculaires.
Quels sont les symptômes de la maladie de Bouveret ?
La maladie de Bouveret provoque une tachycardie très importante.
Pendant une crise, la fréquence cardiaque peut monter au-delà de 180 battements par minute.
Ces palpitations peuvent engendrer du stress, des crises d’angoisse ou de panique.
La durée d’une crise peut varier.
Elle peut être ponctuelle (quelques minutes) ou peut durer plusieurs heures.
La fin de la crise est souvent associée à une émission abondante d’urines.
Généralement, le sujet malade développe plusieurs symptômes.
On retiendra les principaux symptômes de la tachycardie qui sont :
- Une accélération du rythme cardiaque (on a l’impression que « le cœur s’emballe»).
- Une sensation de « coups de butoir » dans la poitrine avec des palpitations.
- Une impression de malaise, pouvant conduire à une perte de connaissance dans les cas graves.
Comment diagnostique-t-on la tachycardie ?
La plupart du temps, on se base sur les symptômes décrits par le patient.
Les crises sont fréquentes et similaires.
Elles sont caractérisées par une vive brutalité.
On peut également poser le diagnostic de la tachycardie en prenant le pouls du sujet.
On calcule alors, le nombre de battements cardiaques par minute.
On peut prendre le pouls au niveau du poignet ou d’un autre endroit où les artères sont palpables.
La cause de la tachycardie est ensuite explorée au moyen d’un électrocardiogramme ou ECG, qui va permettre de mesurer l’activité du cœur et surtout son rythme.
L’enregistrement du cœur par l’électrocardiogramme est le meilleur moyen pour diagnostiquer le mal.
À l’issue de cet examen, plusieurs types de tachycardie peuvent être détectés :
- La tachycardie sinusale : c’est la forme de tachycardie la plus fréquente.
Au niveau du cœur, les oreillettes battent trop vite alors que les ventricules suivent le rythme contraire.
- La tachycardie et l’arythmie : ce cas est rencontré lorsque le rythme cardiaque est rapide et irrégulier.
On parle d’arythmie cardiaque.
- La tachycardie jonctionnelle ou la maladie de Bouveret : elle est caractérisée par un emballement rapide et brutal du cœur.
Ces palpitations ont un début et une fin brusques.
Les battements cardiaques peuvent avoisiner 200 par minute.
Une perte de connaissance peut s’ensuivre.
- La tachycardie ventriculaire : lors d’une tachycardie ventriculaire, les ventricules battent très vite.
Cette tachycardie nécessite une prise en charge urgente et un transfert en réanimation.
Il s’agit d’une question de vie ou de mort.
Elle révèle, généralement, une pathologie grave.
- Le syndrome de Wolff-Parkinson-White : la tachycardie due au syndrome de Wolff-Parkinson-White est causée par une anomalie congénitale.
Elle est liée à la conduction électrique, à l’intérieur du cœur.
Cette anomalie résulte d’une fibre musculaire cardiaque anormale qui fait communiquer les oreillettes et les ventricules.
Quelles sont les causes de la tachycardie ?
L’accélération du rythme cardiaque est due au stress, à l’anxiété, à une fièvre ou à une anémie.
Elle donne la sensation de palpitations.
Le traitement de la fièvre, de l’anxiété ou de l’anémie suffit à calmer le rythme cardiaque.
Les causes plus graves comme l’embolie pulmonaire, les hémorragies massives provoquent des tachycardies réactionnelles qui peuvent être dangereuses.
Les arythmies cardiaques peuvent se compliquer en thromboses (ou de caillots) vasculaires et être à l’origine d’accidents vasculaires.
La maladie de Bouveret est habituellement bénigne.
Le syndrome de Wolff-Parkinson-White, quant à lui, nécessite un traitement spécifique.
La tachycardie ventriculaire représente un vrai danger.
La mort peut rapidement survenir en l’absence d’une prise en charge urgente.
Comment traite-t-on la maladie de Bouveret ou la tachycardie jonctionnelle ?
La maladie de Bouveret définit une tachycardie paroxystique supra ventriculaire.
Elle provoque une augmentation brutale du rythme cardiaque qui peut être très impressionnante.
Elle est due à une anomalie de conduction de l’influx nerveux au niveau du cœur, généralement liée à l’existence d’une voie accessoire appelée voie lente.
La crise de tachycardie se manifeste par des palpitations soudaines.
Elles peuvent durer quelques minutes, voire quelques heures.
La particularité de cette maladie réside dans le fait qu’elle s’arrête aussi brutalement qu’elle a débuté.
La crise déclenche parfois, une miction irrépressible.
Donc comme vous l’avez vu plus haut, la maladie de Bouveret, bien qu’étant bénigne, peut être une source de stress, d’angoisse et d’anxiété pour les personnes atteintes.
Heureusement, plusieurs solutions permettent de la traiter efficacement.
La stimulation du nerf vague pour diminuer les symptômes de Bouveret
Pour les personnes qui ne souhaitent pas de traitements médicamenteux et qui supportent bien les crises, quelques réflexes simples basés sur la stimulation du nerf vague peuvent être efficaces pour réduire le rythme cardiaque :
- Masser les globes oculaires.
- Stimuler la carotide.
- Provoquer le réflexe nauséeux.
- Boire un grand verre d’eau très froide ou se passer de l’eau froide sur le visage.
Pour faire court, il s’agit d’un ralentissement des battements cardiaques par la stimulation vagale.
Les traitements médicamenteux
Pendant la crise, des médicaments permettant de faire diminuer rapidement le rythme cardiaque peuvent également être administrés.
Cependant, la chute brutale du rythme peut être très anxiogène et doit être pratiquée sous contrôle médical.
Le traitement de fond de la maladie de Bouveret consiste en une prise de médicaments dits bêtabloquants ou antiarythmiques.
En plus de contribuer à l’arrêt de la tachycardie, les bêtabloquants luttent efficacement contre le stress.
Le traitement chirurgical
Il existe enfin un traitement curatif qui consiste à retirer chirurgicalement la voie lente, responsable de l’anomalie de conduction.
Cette ablation est réalisée par radiofréquence en introduisant via l’artère fémorale, un petit cathéter.
Gardez donc à l’esprit que pour soigner la tachycardie due à la maladie de Bouveret, trois solutions s’offrent à vous.
Vous pouvez opter soit pour un traitement non médicamenteux, soit pour un traitement médicamenteux.
Dans certains cas d’urgence, la chirurgie est la meilleure option.
Par ailleurs, des solutions naturelles peuvent permettre de réduire les symptômes dus à cette maladie.
Ainsi, lors d’une tachycardie liée à l’anxiété ou au stress, les techniques de respirations seront utilisées.
Elles permettent en effet de mieux oxygéner les tissus et de limiter l’activité cardiaque.
Cela a aussi pour effet de soulager l’angoisse.
Vous savez désormais comment venir à bout de ces battements cardiaques qui vous pourrissent la vie.
Ayez recours à l’une des méthodes énumérées ci-dessus pour un soulagement rapide mais dans tous les cas, il faudra impérativement apprendre à gérer votre stress et à le diminuer.
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