Hallucinations visuelles et auditives : quand le stress fait perdre la tête ?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.


Hallucinations visuelles et auditives : quand le stress fait perdre la tête ?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

L’une des plus grandes réalités avec lesquelles la race humaine compose au quotidien est le stress.

Nul n’en est exempt.

De nos jours et avec le concours médiatique on pourrait penser qu’il s’agit d’une maladie ou d’un fléau récemment assigné à l’humanité or le stress est inné à la race humaine et même aux animaux.

C’est la résultante de mécanismes de fonctionnement de notre cerveau.

Il s’agit d’un système qui nous aide à faire face à l’effort, aux défis et aux challenges de la vie.

Cependant, comme il en va de l’ordre naturel des choses, l’exposition prolongée au stress finit par devenir dommageable à l’organisme.

Le stress prolongé, appelé aussi stress chronique peut nous faire perdre la raison dans des proportions plus ou moins importantes.

C’est ainsi que victimes de stress, de nombreuses personnes peuvent devenir sujettes à des hallucinations.

À travers cet article, nous ferons un point sur les effets hallucinogènes du stress.

L’action du stress prolongé sur le cerveau

Un brusque essoufflement, une accélération du rythme cardiaque, des contractions musculaires involontaires : ce sont là, des manifestations que chaque personne a dû expérimenter à un certain moment de sa vie.

Ces manifestations permettent à notre corps de prendre conscience d’une menace et de s’apprêter à agir dès que le cerveau en donnera l’ordre.

Les hormones que sont l’adrénaline et le cortisol sont donc sécrétées et distribuées à notre corps pour nous permettre de faire un effort explosif, intensif et rapide dans les instants qui suivront.

C’est alors que tous nos muscles se trouvent mobilisés et prêts à passer à l’action.

De façon basique, ce phénomène servait exclusivement à déclencher la fuite d’une proie face à un prédateur, mais également de décupler la vigilance face un danger.

C’est l’effet bénéfique et l’utilité de l’état de stress.

Toutefois, la soumission prolongée à cet état d’alerte épuise l’organisme et en premier lieu, c’est le cerveau qui en fait les frais.

Ainsi, les études ont révélé que des personnes hyperstressées présentent moins de neurones dans le cerveau que les personnes qui le sont moins.

Il s’agit principalement des synapses qui sont des connexions neuronales situées dans la zone de l’hippocampe qui est le siège de la mémoire.

En plus d’en détruire, le stress affecte également la genèse de nouveaux neurones dans le cerveau.

Cette dégénérescence s’intensifie au fur et à mesure du prolongement de l’état d’alerte, ce qui conduit à l’apparition de troubles cognitifs, émotionnels et de la mémoire.

Ces derniers peuvent se manifester sous plusieurs formes, allant jusqu’à la dépression profonde ou encore l’instabilité mentale, émotionnelle, voire des hallucinations.

Les hallucinations et le stress

Suite à un état de stress prolongé, une personne bien qu’étant parfaitement saine d’esprit, peut se retrouver sujette à des perceptions erronées de la réalité.

Celles-ci peuvent être intrapsychiques ou liées au sens de perception du corps.

Ainsi, le stress peut provoquer des hallucinations visuelles, auditives et plus rarement olfactives, cénesthésiques ou gustatives.

Ces hallucinations qui, pour la plupart du temps, disparaissent avec du repos et la prise de calmants.

Toutefois, elles peuvent devenir chroniques ou quotidiennes si les facteurs déclencheurs ne sont pas écartés.

Les personnes affectées ont généralement tendance à cacher le mal à leurs proches.

Découvrons maintenant comment les hallucinations se manifestent chez les personnes atteintes de ces dernières.

  • Dans le cas d’hallucinations auditives, le sujet perçoit des bruits ou des sons qui n’existent pas réellement.

    Ce phénomène est totalement différent des hallucinations acoustico verbales qui peuvent toutefois survenir chez une personne hyper stressée.

    Les hallucinations auditives se caractérisent par la perception de sons primaires (un cliquètement ou un tapotement, par exemple) ou de sons plus complexes comme des voix, de la musique, des clameurs, etc.

    Chaque personne est sujette à des degrés différents, suivant l’intensité du son, la sensation de proximité, la qualité d’audition, ainsi que le nombre de canaux.

    Elles peuvent conduire le sujet à des attitudes inhabituelles comme un dialogue hallucinatoire, de l’indifférence, l’usage de moyens de protection et dans les cas les plus avancés, à l’auto agression.

  • Dans le cas d’hallucinations visuelles, le sujet perçoit des réalités qui n’existent pas ou ne se trouvent pas dans son champ de vision à l’instant où il croit les avoir vu.

    Il peut s’agir de visions simples comme des lueurs, des taches colorées, des halos de lumière ou des visions plus complexes comme des objets, des personnages, des animaux, ou plus rarement, des scénarios.

    Les hallucinations visuelles revêtent des détails plus ou moins différents en fonction des individus.

    Ces détails partent des couleurs perçues aux dimensions des images qui peuvent être normales, de taille réduite ou excessivement plus grande qu’elles ne devraient.

    Certaines hallucinations visuelles impliquent même des formes dansantes.

Quelles attitudes adoptées face à ces hallucinations et ce stress ?

Lorsque vous pensez être victime d’hallucination, la première attitude est d’essayer de vous calmer et de vous reposer.

Si les phénomènes se répètent, songez à rencontrer un médecin qui pourra alors effectuer un diagnostic et vous proposer des traitements pour la prise en charge.

Les hallucinations ne sont pas une maladie, mais des symptômes de troubles de l’activité cérébrale.

D’ailleurs, en situation de stress intense, les personnes sont généralement sujettes à des troubles du sommeil et à du surmenage.

Dans des cas pareils, des individus totalement sains d’esprit peuvent bien être victimes de sévères hallucinations.

C’est dans cette logique que le médecin pourra vous aider en essayant de retrouver à travers vos propos, les sources de vos hallucinations.

Autrement, il vous demandera de faire une IRM et un encéphalogramme pour mieux comprendre le phénomène et vous proposer le meilleur traitement.

En effet, la neurotoxicité du stress sur le cerveau n’est pas irréversible.

Un traitement sous antidépresseur adapté pourra efficacement venir à bout de vos hallucinations.

D’autre part, des attitudes préventives face au stress apportent de très bons résultats.

Vu que le stress détruit les réseaux neuronaux, il faudra adopter des habitudes qui poussent le cerveau à en créer davantage.

Dans ce domaine, tous les scientifiques s’accordent sur un même point de vue : une activité sportive régulière rend notre système nerveux plus résistant au stress.

L’exercice physique permet non seulement de former de nouveaux vaisseaux sanguins dans le cerveau, mais il favorise également la création de nouveaux neurones.

De cette manière, la pratique d’une activité sportive régulière permet d’augmenter le volume de l’hippocampe, d’irriguer le cerveau et par ricochet, d’en prévenir les défaillances face au stress.

De plus, vous pouvez aussi suivre notre atelier gratuit en gestion du stress.

Il vous sera d’une aide précieuse non seulement pour réduire votre stress mais aussi pour apprendre à le gérer au quotidien !

Ainsi de cette façon, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour éradiquer vos hallucinations quelles soient visuelles ou auditives.

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