Stress et dysphagie : que faire en cas de problème de déglutition psychologique ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Le stress et la dysphagie sont des troubles psychologiques.
Ces troubles influencent la déglutition qui est un acte non conscient.
Ils rendent difficile la prise de repas, entraînent souvent la perte d’appétit ainsi qu’une perte de poids.
Les troubles de la déglutition touchent généralement les personnes âgées.
Ils sont toutefois présents chez les plus jeunes.
Cet article propose une analyse complète sur la dysphagie.
Des causes aux traitements en passant par les symptômes, découvrez le lien qui existe entre la dysphagie et le stress.
La dysphagie : un trouble de la déglutition
La déglutition, action d’avaler, est un processus biologique qui se déroule en 3 phases.
- La phase orale
C’est la phase de la préparation du bol alimentaire avec la salivation et la mastication.
Elle est volontaire : la langue envoie le bol alimentaire au pharynx et la contraction commence dans le nasopharynx.
L’élévation du voile du palais de la langue évite une remontée des aliments jusqu’au nez.
- La phase laryngo-pharyngée
Cette phase est automatique.
Ici, le larynx reçoit l’ordre de se fermer lorsque le bol alimentaire passe dans le pharynx.
Les cordes vocales se contractent, l’épiglotte bascule et le larynx connaît une ascension.
Tous ces mouvements réflexes protègent les voies nasales et le bol alimentaire progresse sous l’effet de la pesanteur.
- La phase œsophagienne
La contraction péristaltique conduit le bol alimentaire jusqu’à l’estomac.
Cette étape est un réflexe.
Ce processus est totalement bouleversé en cas de dysphagie.
Le trouble de la déglutition provoque une sensation de gêne ou de blocage au moment de l’alimentation.
Les lésions organiques ou les obstacles fonctionnels sont à l’origine de cette sensation.
Elle est ressentie lors du passage du bol alimentaire dans la bouche, le long du pharynx, de l’estomac ou de l’œsophage.
Il s’agit d’un défaut de protection des voies nasales lors du passage du bol alimentaire.
Il est douloureux et marqué par de fausses routes.
La situation peut se compliquer avec le temps.
La dysphagie est à distinguer de l’odynophagie, du gobus hystericus et de l’aphasie.
L’odynophagie est une douleur provoquée par la déglutition.
Elle est caractérisée par une sensation précoce de satiété et est ressentie comme un blocage épigastrique.
Le gobus hystericus est une sensation de boule dans la gorge.
Elle est liée au stress et cède généralement à l’ingestion d’aliments.
L’aphagie est un cas extrême de dysphagie marqué par l’impossibilité de déglutir c’est-à-dire d’avaler.
De même, il faut distinguer la dysphagie capricieuse qui est la traduction d’un trouble moteur provoqué par des émotions telle la peur, le stress de la dysphagie paradoxale ressentie pour les liquides.
L’évolution de cette dernière est tolérée par l’organisme et ne provoque pas un amaigrissement.
La dysphagie progressive quant à elle commence par une difficulté à avaler les aliments solides avant d’évoluer vers la difficulté à avaler les aliments liquides.
Il existe deux types de dysphagie : la dysphagie haute et la dysphagie basse.
La dysphagie basse est encore appelée dysphagie oropharyngée et la dysphagie haute est appelée œsophagienne.
Causes de la dysphagie
La dysphagie peut provenir de différentes causes.
Elle peut être organique ou fonctionnelle.
Les causes organiques de la dysphagie sont entre autres :
- La Sténose post-infectieuse comme la tuberculose
- Les Mucites buccales
- Le Cancer de l’œsophage
- La Conséquence du reflux gastro-œsophagien sur l’œsophage
- La Sténose post-radiothérapie
- Le Syndrome de Plummer-Vinson ou de Kelly-Patterson
- La Compression extrinsèque qu’on appelle encore la tumorale
- L’œsophagite à éosinophiles.
Elle peut aussi résulter d’un syndrome d’Eagle, d’une ingestion de produits caustiques ou des corps étrangers tels que les bactéries, les virus et les mycoses.
Les intoxications surtout neurotoxiques, la sclérose en plaques ou une carence en fer sont également susceptibles d’entraîner cette maladie.
Les causes fonctionnelles sont différentes selon que la dysphagie est oropharyngée ou qu’elle est œsophagienne.
La dysphagie oropharyngée est la conséquence de maladies neurologiques comme l’accident vasculaire cérébral (AVC) et la maladie du système nerveux central.
Le traumatisme crânien et l’atteinte des muscles squelettiques provoqués par des maladies comme la pharyngite, les angines, le cancer du poumon, de l’estomac, du pancréas ou de la plèvre sont aussi des causes.
Cette maladie se caractérise par la difficulté de faire progresser le bol alimentaire du pharynx à l’œsophage et peut être provoquée par un mauvais fonctionnement de l’œsophage ou un trouble de la motricité.
Elle peut également résulter d’une obstruction quelconque, surtout mécanique.
Les causes de la dysphagie œsophagienne peuvent être bénignes ou malignes.
Les causes bénignes sont la prise de certains médicaments comme les gélules sans boire beaucoup d’eau, l’achalasie, le mégaœsophage idiopathique, des troubles moteurs de l’œsophage secondaire ou le diverticule de Zenker.
Elle peut aussi avoir pour origine une œsophagite provoquée par un reflux gastro-œsophagien, ou des infections.
Les causes malignes quant à elles sont soit une épidermoïde provoquée par une prise à grande dose d’alcool ou de tabac soit un adénocarcinome.
Traitement de la dysphagie
En général, les personnes souffrant d’une dysphagie subissent une endoscopie digestive haute.
L’endoscopie permet d’éliminer le cancer.
Lorsque les résultats de l’endoscopie sont normaux, ils subissent ensuite des biopsies afin de rechercher une œsophagite.
Quand le patient n’est pas en mesure de subir une endoscopie haute, un TOGD lui est proposé.
Un TOGD (transit œsogastroduodénal) désigne un examen d’imagerie médicale qui consiste à visualiser le transit par ingestion de produit de contraste.
Il s’agit d’un liquide épais contenant de la baryte et suivi par radiographie.
Lorsque le résultat du TOGD est négatif, une étude de la motricité œsophagienne et d’autres tests spécifiques comme une dilatation endoscopique sont réalisés en prenant en compte les résultats de l’interrogatoire et l’examen clinique.
Par ailleurs, l’examen clinique évalue l’état nutritionnel du patient et se base sur les symptômes d’un problème neurologique, les signes d’obstruction complète, l’étude de la force musculaire à travers la marche et l’équilibre ainsi que l’examen de la peau.
Il s’intéresse aussi à la recherche des antécédents médicaux pour savoir les maladies qui pourraient être à l’origine du mal.
L’examen s’intéresse à une atrophie, d’une masse, d’un possible goitre ou d’une sensibilité anormale à la palpation.
Pour y parvenir, le patient devra situer la période et les modalités de survenance de la maladie.
Il devra également décrire les aliments qu’il peine à avaler, s’ils sont solides ou liquides et la localisation de l’endroit du blocage.
En somme, la dysphagie est un mal complexe qui est en partie provoqué et encouragé par le stress.
Le traitement de la dysphagie se fait en tenant compte du type de trouble dont il s’agit.
Il peut arriver de faire recours à la physiopathologie de la déglutition ou à un psychologue lorsque l’origine de la dysphagie est psychologique.
La physiopathologie aide à comprendre les raisons des dysfonctionnements des organes qui interviennent au cours du processus de déglutition.
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