Difficulté à avaler sa salive : que faire pour déglutir ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Si vous souffrez des troubles de déglutition, très probablement vous êtes atteints de dysphagie.
Mais la dysphagie, qu’est-ce que c’est réellement ?
Le présent article se propose d’apporter réponse à cette interrogation.
En outre, il sera fait cas des mesures à adopter pour pallier à ce dysfonctionnement.
Qu’est-ce que la dysphagie?
La dysphagie vient des mots grecs « dys » qui signifie difficulté et « phagein » qui veut dire manger.
Littéralement et de manière prosaïque, la dysphagie fait donc référence à la difficulté éprouvée lorsqu’on mange.
Une définition savante nous donne à comprendre que la dysphagie ou le trouble de la déglutition désigne un défaut de protection des voies aériennes lors du passage du bol alimentaire ou de la salive vers l’œsophage.
Le fait de déglutir est un processus qui est ponctué par 3 phases : l’étape orale, l’étape pharyngée et l’étape œsophagienne.
Quelles sont les causes de la dysphagie
Les causes de la dysphagie sont de deux ordres : physiologique et fonctionnelle.
Les causes physiologiques ou organiques
Elles relèvent du dysfonctionnement des organes internes de la sphère ORL (oto-rhino-laryngologie).
Les troubles liées à la dysphagie peuvent faire suite à :
- un cancer de l’œsophage,
- un reflux gastro-œsophagien (RGO),
- une sténose post-radiothérapie,
- une sténose post-infectieuse, au syndrome de Plummer -Vinson ou de Kelly-Patterson, au syndrome d’Eagle,
- une œsophagite infectieuse virale, bactérienne ou mycosique,
- l’anneau de Schatzki,
- une compression extrinsèque due à une tumeur,
- une double crosse aortique,
- l’œsophagite à éosinophiles,
- un accident vasculaire cérébral (AVC),
- la sclérose en plaques et une carence en fer accompagnée d’une anémie.
Les causes fonctionnelles
Elles relèvent des troubles qui affectent le fonctionnement des organes.
Ce sont :
- le spasme œsophagien dû au stress ou à une dystrophie,
- l’achalasie marquée par la diminution de la capacité du muscle œsophagien inférieur à faire passer les aliments dans l’estomac,
- la sclérose systémique ou sclérodermie et les atteintes métaboliques ou neurologiques diffuses de l’amylose,
- le diabète,
- la maladie de Chagas,
- le lypus érythémateux disséminé,
- la dermatomyosite,
- la myasthénie,
- la sclérose latérale amyotrophique (SLA),
- la maladie de Parkinson,
- le paranéoplasique (le cancer du poumon, du pancréas, de l’estomac, et de la plèvre).
Quels sont les symptômes de la dysphagie ?
Quand une personne souffre de dysphagie, elle présente les signes et symptômes suivants :
- la sensation d’étouffement en mangeant ou en buvant,
- une toux régulière au moment d’avaler,
- des douleurs lors de la déglutition (odynophagie),
- des infections des voies respiratoires,
- des difficultés à respirer après les repas,
- l’apparition fréquente des bronchites et une difficulté à avaler la salive.
Toutefois, il importe de souligner que l’apparition de ces symptômes ne permet pas d’établir à coup sûr qu’une personne souffre de dysphagie.
Seul un examen poussé permet de diagnostiquer la maladie.
Dysphagie : que faire en cas de difficulté à avaler la salive ?
Si la difficulté à avaler la salive devient récurrente et persistante, la meilleure attitude à adopter est de se rapprocher d’un professionnel de la santé.
Par des examens appropriés, il pourra alors proposer un traitement adéquat.
Le traitement est établi sur la base des causes de la dysphagie.
Si les causes sont liées à une inflammation des amygdales ou angine, des laryngites et pharyngites, alors le médecin prescrira au patient des anti-inflammatoires ou des analgésiques tels que : Algifène, Antarène, Bi-profenid, Ibuprofène.
Utiliser des remèdes naturels
À défaut d’opter pour un traitement prescrit par un professionnel de la santé, il est aussi envisageable de se soigner en se rinçant la gorge avec du sel ou du bicarbonate de sodium.
L’opération est assez simple à réaliser.
Il suffit de verser une demi-cuillerée de sel ou de bicarbonate dans un verre d’eau chaude, de remuer le tout jusqu’à obtention d’un mélange homogène.
Une fois que cela est fait, votre remède est prêt pour usage.
Le traitement peut aussi se faire d’abord par la consommation de l’ail séché de préférence.
Sous cet état, les vertus antibactériennes et analgésiques de l’ail sont décuplées.
Ensuite, vous pouvez aussi utiliser le miel.
Par sa double action, à la fois antibactérienne et antitussive, le miel apaise les irritations de la gorge.
La consommation de beaucoup d’eau et de boissons chaudes est aussi efficace.
À ce sujet, il est recommandé d’en boire au minimum 2 litres par jour pour voir les douleurs de la gorge s’apaiser progressivement.
Pour voir les inflammations des organes de la sphère ORL s’atténuer, il est conseillé de privilégier la consommation de la vitamine c et du zinc.
Ces deux suppléments alimentaires ont stimulent le système immunitaire et visent à éradiquer l’infection.
Ils facilitent ainsi la réparation des tissus irrités de la gorge.
Certaines plantes peuvent s’avérer bénéfiques pour soulager la difficulté à avaler la salive.
Il s’agit du marrube et du tea tree.
Le marrube
Cette plante aromatique de la famille des labiacées a pour atout majeur d’apaiser l’irritation des amygdales, du pharynx et du larynx.
En outre, elle facilite l’évacuation du mucus.
Pour la consommer, il faut au préalable la faire infuser pendant 10 minutes au maximum.
Pour deux tasses d’eau bouillante, il faut deux cuillerées à café de marrube.
L’huile essentielle de tea tree
Connu également sous l’appellation d »arbre à thé, le tea tree combat efficacement diverses infections et inflammations, telles que celles des organes ORL en l’occurrence.
C’est donc dire qu’elle possède des propriétés antibactériennes, antivirales et analgésiques.
Elle se consomme avec du miel.
Pour cela, il est conseillé de verser juste une goutte d’huile essentielle de tea tree dans une cuillerée à café de miel et de laisser fondre en bouche la mixture obtenue.
Cet exercice est à répéter 3 fois au cours de la journée et ce jusqu’à obtention des résultats satisfaisants.
Au cas où la difficulté à avaler la salive fait suite à un accident vasculaire cérébral, une rééducation des muscles buccaux est recommandée.
Ce traitement inclut quelques exercices.
L’exercice de la paille
Il consiste pour le patient à serrer une paille entre ses dents et tout en gardant sa langue au-dessus de la paille, il doit avaler la salive.
L’exercice du sourire
En maintenant étirées ses lèvres vers l’avant et en serrant ses molaires, le patient doit déglutir.
L’exercice d’avant repas
Il s’agit de déglutir à dix reprises une cuillère à soupe d’eau tout en gardant les dents serrées.
Voici donc présentées en quelques lignes les mesures à prendre pour remédier à la difficulté à avaler la salive.
Avaler la salive est un geste vital.
Prenez donc soin de vous.
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