Acouphène et stress post traumatique : quel lien ?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

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Acouphène et stress post traumatique : quel lien ?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

Bien que répertoriés et soignés en médecine ORL, les acouphènes sont une pathologie dont les causes réelles sont jusqu’à présent peu connues.

Nombreux sont les scientifiques qui défendent une forte corrélation de ce phénomène avec le stress.

À vrai dire, le stress serait, dans certains cas, l’élément déclencheur et même amplifiant des acouphènes.

Dans cet article, nous nous attellerons à faire ressortir le lien existant entre l’apparition des acouphènes et le stress post-traumatique.

Qu’est-ce que le stress post-traumatique ?

Le stress peut se définir comme l’ensemble des réactions physiologiques d’un organisme vis-à-vis d’une situation contraignante, d’un événement particulier ou d’une pression extérieure.

Cette succession de réactions se manifeste par une difficulté temporaire d’adaptation à l’environnement immédiat et à ses exigences.

C’est d’ailleurs ce que traduit la définition proposée par l’endocrinologue Hans SELYE, pour qui le stress est « le syndrome d’adaptation ».

Généralement, dans notre quotidien, nous sommes confrontés à deux types de stress.

Le stress qualifié de positif qui mobilise l’organisme, l’aguerrit et le pousse à se mettre en mouvement.

Le second stress, qualifié de négatif, est un ensemble de réactions physiologiques qui aura pour conséquence de paralyser la personne qui le subit, de limiter ses facultés cognitives et réactives, de développer en elle des inhibitions.

Lorsque l’événement auquel a été confronté l’individu est d’une violence telle qu’il a ébranlé ou que son intégrité physique ou psychologique ou celle de son entourage a été touchée, le stress qui en découle est qualifié de post-traumatique.

Le trouble de stress post-traumatique est donc la difficulté d’adaptation qui fait suite à une situation violente telle qu’un accident, une maladie grave, une naissance, un acte cruel vécu ou une relation anxiogène.

Face à un tel événement, lorsque le retour à la situation normale devient impossible, le stress post-traumatique est qualifié de chronique.

Qu’est-ce que les acouphènes ?

De manière triviale, un acouphène peut être défini comme une sensation auditive, non perçue de l’entourage, à l’exclusion de la personne qui en souffre.

Autrement dit, il s’agit de sifflements, bourdonnements, tintements ou claquements inexistants, mais perçus exclusivement par celui qui s’en plaint.

On parle généralement des acouphènes en raison du fait qu’il existe deux types d’acouphènes.

Les acouphènes objectifs et ceux dits subjectifs.

Les premiers se rapportent à un bruit réel, audible de l’entourage et mesurable.

Ils sont dus à des dysfonctionnements organiques comme le tremblement des muscles de l’oreille que peut percevoir l’entourage du patient.

Ce type d’acouphène est rare et peut être traité.

Les seconds se manifestent par un son qui n’est entendu que par le patient.

Ils représentent environ 95 % des cas, et sont plus difficiles à traiter du fait que leurs causes sont peu connues.

Les acouphènes peuvent se manifester au niveau des deux oreilles et varier en intensité.

Dans les cas extrêmes, ils nuisent considérablement à la qualité de vie des patients.

Quels liens entre acouphènes et stress post-traumatique ?

Avant tout propos, faisons le point sur les notions de stress, anxiété et angoisse.

Comme évoqué plus haut, le stress est tout un mécanisme de réponse à une situation et qui, de ce fait, donne lieu à des émotions au nombre desquelles figure l’anxiété.

L’angoisse quant à elle est une forme plus accrue de l’anxiété.

Puisque l’anxiété est admise au titre des causes des acouphènes, il peut être affirmé, sous réserve, que le stress peut bien être, dans certains cas, un facteur déclencheur des acouphènes.

Il peut, par contre, être affirmé sans réserve, que le stress est un facteur aggravant des acouphènes.

Cela, en raison même de ce qu’il est une série de réactions physiologiques.

En effet, toute situation stressante entraîne une série de réactions physiologiques qui mobilisent le cerveau ainsi que les glandes surrénales pour la production de cortisol.

Le but de cette série de réactions neuronales et hormonales est de donner une réponse à la situation de stress.

Cette réponse, qualifiée par les scientifiques de « fight or flight reponse » ou réponse combat-fuite, est le stade premier de l’adaptation à la situation de stress.

Malheureusement, la réponse combat-fuite n’est pas possible lorsque la source de stress est interne.

Le patient ne peut donc se dissocier du bruit incommodant qu’il perçoit dans ses oreilles, ou en écho, dans son crâne.

Et même dans le cas où le patient s’engage à le fuir ou à l’amoindrir, il s’en suit une détresse émotionnelle tendant à accentuer ces perceptions sonores.

La détresse émotionnelle indexée se justifie par le fait que les organes sensoriels humains ont toujours été connectés pour percevoir des sensations extérieures du corps.

Tout d’un coup, par le biais des acouphènes, le sujet atteint se retrouve confronté à un « bruitage interne » qui semble l’emprisonner dans son être.

Cette agression interne non résolue entraîne une détresse émotionnelle.

Le patient se retrouve alors pris au piège dans un cercle vicieux dans lequel acouphènes et stress se nourrissent l’un de l’autre.

Comment traiter un acouphène lié au stress post-traumatique ?

Il va de soi que la meilleure façon d’atténuer les acouphènes induits par un stress post-traumatique est de gérer ce dernier.

Cela, en raison du lien d’interdépendance qui s’établit entre ces deux phénomènes.

Une fois le stress évacué ou, à tout le moins, canalisé, l’hippocampe pourrait réguler la surproduction de cortisol et donc favoriser la réappropriation du processus d’adaptation par le sujet atteint.

À cette étape, les acouphènes apparus du fait de l’anxiété s’atténueront progressivement pour finalement disparaître.

Dans l’hypothèse où ils ne disparaîtront pas, le cerveau mettra cependant en place un processus d’habituation par lequel le patient apprendra à vivre avec ces perceptions sonores sans pour autant se sentir agressé.

Qu’en est-il des autres acouphènes ?

Les acouphènes objectifs, c’est-à-dire ceux causés par des facteurs morphologiques, par l’âge, les habitudes de vie et autres, peuvent être traités grâce à une thérapie médicamenteuse appropriée.

Il peut également être fait recours à des procédés de médecine douce telles que l’acupuncture, l’homéopathie, ou encore l’ostéopathie.

Dans les cas les plus incommodants, il peut également être fait recours à un équipement auditif destiné à éliminer tout gêne auditive, par l’amplification et le filtrage constant des sons.

Suivant qu’il s’agisse d’une technologie à usage externe ou intra-auriculaire, les prix de cet appareil oscillent entre 700 euros et 2 000 euros.

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