Stress et névralgie d’Arnold: quel traitement efficace?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.


Stress et névralgie d’Arnold: quel traitement efficace?
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La névralgie d’Arnold, encore connue sous le nom d’Arnoldalgie ou de névralgie du nerf grand occipital, est un mal qui touche un nerf situé à la base du crâne et qui entraîne de vives douleurs à la tête.

Il s’agit généralement de douleurs ponctuelles ou de brûlures plus ou moins continues qui peuvent s’étendre jusqu’à l’oreille, voire l’œil.

Comme son nom l’évoque, cette neuropathie du cou et de la tête est causée par une irritation ou une compression du nerf d’Arnold (nerf qui vient de la racine C2, émerge de la moelle cervicale pour traverser le ligament atloïdo axoïdien, chemine par le trou de conjugaison C1-C2, traverse les muscles de la nuque et se termine dans le cuir chevelu au niveau occipital).

L’Arnoldalgie représente 8,7% des névralgies d’origine cervicale et il arrive que sa prise en charge soit compliquée.

Dans ce guide, nous nous pencherons donc sur les causes, les symptômes, le diagnostic et le traitement adéquat d’une telle maladie.

Les causes de la névralgie d’Arnold

Comme à peu près toutes les autres formes de névralgie, la névralgie d’Arnold peut survenir de façon spontanée ou provoquée.

Elle peut être causée par une contraction musculaire, l’arthrose, un traumatisme, une syringomyélie, le rhumatisme ou le stress.

La contraction musculaire

Il arrive très souvent que d’une contraction locale s’ensuive une compression et/ou une irritation du nerf d’Arnold, surtout lorsqu’il s’agit du muscle oblique inférieur de la tête.

Ces difficultés inhérentes à la contraction du muscle sont sans doute dues au fait que le nerf passe juste au-dessus de ce muscle.

Le nerf d’Arnold traverse également le tendon du muscle trapèze supérieur dans son trajet vers le crâne.

De ce fait, une contraction de ce muscle causerait logiquement le même dommage.

L’arthrose

Une arthrose sérieuse au niveau des vertèbres supérieures prédispose tout de suite l’individu à la névralgie du nerf grand occipital.

L’usure des articulations cause une diminution des mouvements dans le cou, ce qui est propice à une inflammation entre les vertèbres et sur certains muscles en dessous.

Étant donné que le nerf d’Arnold passe par cette partie, il peut aussi être sujet à cette inflammation.

En plus, les mouvements du cou étant considérablement réduits, les muscles doivent travailler plus fort.

Le traumatisme

L’irritation du nerf d’Arnold peut également être causée par un traumatisme, il peut même aller jusqu’à lui causer des lésions.

C’est généralement le cas lors des accidents avec entorse cervicale, les chutes sur la tête ou encore les coups violents sur la base du crâne par exemple.

La syringomyélie

Même si ça reste un cas plus rare, la syringomyélie est entendue comme étant une maladie caractérisée par la présence d’une cavité dans la moelle épinière et qui peut être à l’origine d’une névralgie du nerf grand occipital.

Le rhumatisme

Le rhumatisme qui regroupe toutes pathologies qui touche les articulations, peut également s’avérer être une cause non-négligeable de la névralgie d’Arnold.

Parmi ces atteintes articulaires, on retrouve: l’arthrite, l’ostéoporose ou les maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde.

Le stress

Un stress permanent, même sans être une véritable cause à part entière, peut aviver les tensions musculaires du cou et par ricochet favoriser l’irritation du nerf d’Arnold.

Dans tous les cas quelle que soient la cause de votre névralgie d’Arnold, de nombreuses thérapies anti-stress peuvent vous aider à évacuer les tensions et le stress inconscient qui vous habitent.

Les symptômes de la névralgie d’Arnold

L’individu atteint de névralgie d’Arnold développe de nombreux symptômes.

Voici une petite liste de ces derniers:

La douleur

C’est sans doute le symptôme le plus caractéristique de la névralgie d’Arnold.

Généralement localisée sur la base du crâne et à l’arrière de la tête, elle peut aussi toucher le front, une partie du cou, la colonne vertébrale, une partie de l’oreille et dans les cas les plus graves, l’arrière de l’œil.

La douleur ressentie localement est comparable à une brûlure ou à une décharge électrique, elle peut être continue ou sporadique.

La douleur est chronique et peut devenir handicapante en fonction de la gravité et lorsqu’elle s’intensifie, elle peut donner lieu à des vertiges chez le malade.

Les céphalées

La névralgie du nerf grand occipital peut aussi (et c’est très souvent le cas) s’accompagner de maux de tête subséquents à l’irritation du nerf d’Arnold.

Toutefois, ces maux de tête en question doivent être considérés et interprétés avec le plus grand soin car c’est un symptôme propre à de nombreuses maladies.

Le diagnostic de la névralgie d’Arnold est donc très souvent subordonné à des troubles tout aussi violents que fréquents comme des céphalées ou des migraines.

Le cuir chevelu sensible

Le malade souffrant de névralgie d’Arnold peut également développer une hypersensibilité du cuir chevelu.

Le diagnostic de la névralgie d’Arnold

Puisqu’elle partage ses symptômes avec un nombre important de pathologies et qu’il n’est pas toujours évident de les distinguer, il faut faire une série de diagnostics différentiels pour être fixé sur les cas de névralgie d’Arnold.

Vous pouvez, avant toute chose, vous rendre chez votre médecin traitant qui vous examinera et vous fera passer une batterie d’examens avant de vous recommander un spécialiste (un rhumatologue, un kinésithérapeute ou un ostéopathe) pour une meilleure prise en charge.

En tout état de cause, pour diagnostiquer efficacement une névralgie d’Arnold, on a couramment recours à:

  • Une radio du rachis cervical.
  • Un scanner de la charnière cervico-occipitale afin de rechercher une anomalie osseuse, rachidienne ou occipitale.
  • Une IRM de la charnière cervico-occipitale et de la base du crâne pour localiser au besoin les autres pathologies présentes sur le trajet du nerf d’Arnold.

    Il est fortement recommandé de faire cette IRM avec injection afin que toute autre pathologie soit facilement visible.

Le traitement de la névralgie d’Arnold

Lorsque la phase symptomatique dure déjà plus plusieurs mois chez le malade atteint d’une névralgie d’Arnold, il requiert une prise en charge adéquate qui passe par un traitement pluridisciplinaire alliant techniques médicamenteuses et techniques non-médicamenteuses.

La méthode médicamenteuse repose essentiellement sur l’administration des antalgiques (paracétamol, morphine au besoin), des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et des décontractants musculaires.

Ces médicaments pris à doses plus ou moins fortes soulagent les crises douloureuses devenues insupportables.

Le traitement non médicamenteux quant à lui fait appel à la rééducation, la mobilisation, les massages, la radiofréquence pulsée périphérique, l’implantation de systèmes de neurostimulation transcutanée, les infiltrations articulaires de corticoïde, les manipulations vertébrales, la thérapie musculaire, l’usage du collier cervical mousse, la corticothérapie, la kinésithérapie, l’ostéopathie et dans une moindre mesure la chirurgie afin d’enlever directement le ganglion rachidien C2.

Les méthodes de rééducation sensitive de la douleur sont les plus efficaces.

Des exercices ergonomiques, d’étirement et de renforcement peuvent également être ajoutés à la prise en charge de cette pathologie.

De plus, d’autres médecines alternatives comme la médecine traditionnelle chinoise ou la naturopathie peuvent soulager la névralgie d’Arnold.

D’ailleurs, la naturopathie est particulièrement efficace si votre névralgie d’Arnold est causée par le stress.

Voilà donc un bilan complet des traitements qui peuvent être suivis lorsque vous êtes atteint de névralgie d’Arnold.

Ainsi, quelle que soit la prise en charge choisie il est important d’en informer tous les professionnels de santé en charge de votre dossier.

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