Rééducation respiration nasale: comment respirer par le nez?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

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Rééducation respiration nasale: comment respirer par le nez?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

La respiration physiologique est la respiration nasale.

Notre morphologie nous permet de respirer par un organe adapté qui est le nez.

Cependant, par une quelconque adaptation ou une mauvaise habitude acquise, certaines personnes (en particulier les enfants) privent leur organisme des bienfaits de la respiration par le nez.

Cet article enseigne quelques techniques pour remédier à cette situation.

Il est important de faire la rééducation de la respiration nasale.

Quels sont les avantages de la respiration nasale?

Saviez-vous que la respiration par la bouche peut-être la source de problèmes tels que: les troubles de la concentration, le stress permanent, la soif nocturne, les cernes et bien d’autres?

Eh bien oui!

La privation des bienfaits de la respiration nasale est très néfaste pour l’organisme.

Pourquoi faut-il respirer par le nez?

Le nez abrite un système de conduit complexe (valves, cornets, sinus…) qui permet de filtrer les poussières et les grosses particules contenues dans l’air grâce aux poils, au mucus et à la muqueuse ciliée qui tapissent les fosses nasales.

Ainsi, l’air est réchauffé, humidifié et préparé pour atteindre les poumons.

Que se passe-t-il quand on respire par la bouche?

Contrairement au nez, lorsqu’on respire par la bouche, le passage de l’air est plus large, plus rapide.

Cependant, l’air évite le filtre nasal et passe directement dans les poumons, sans contact avec les muqueuses respiratoires.

Ainsi, l’air n’est donc pas filtré, très peu réchauffé, très peu humidifié et surtout la posture de la langue est basse (ce qui, bien évidemment, est susceptible de créer d’autres problèmes liés à la mâchoire).

Quel rapport la respiration nasale entretient-elle avec l’orthodontie?

Il faut savoir que le nez et la mâchoire supérieure sont deux os qui sont en parfaite continuité et en relation intime avec les dents.

Cependant, lorsqu’on respire par la bouche en adoptant une posture de langue basse, la mâchoire ne parvient pas à s’opposer aux forces développées par les joues.

C’est ainsi qu’elle devient étroite en même temps que les fosses nasales.

Un cercle vicieux s’installe donc.

On respire par la bouche, avec la langue en bas.

La langue ne stimule plus la croissance du palais et ne fait que stimuler la croissance de la mâchoire inférieure.

C’est de cette manière que le palais et le nez deviennent plus étroits.

Ce qui aboutit à un manque de place pour les dents.

C’est ainsi qu’intervient l’orthodontie.

Quel est l’impact de la respiration nasale sur la constitution d’une bonne mâchoire?

Pendant le repos, les lèvres ne sont pas ouvertes.

Cela favorise le maintien d’une bonne mastication.

Ainsi le développement du visage reste harmonieux.

L’air respiré, quant à lui, augmente en température, se purifie et s’humidifie.

On ressent l’harmonie des pressions du trio: les lèvres, la langue et les joues sont maintenues.

Comment rééduquer le nez?

En premier lieu, il faut commencer par une pratique simple, avant d’aboutir sur d’autres exercices un peu plus complexes.

Il faut déjà prendre l’habitude de:

  • Se moucher souvent, même sans en ressentir le besoin.

    Vous devez donc avoir des mouchoirs jetables sur vous.

    Il suffit ensuite de pencher la tête en avant, la bouche fermée, une narine à la fois (mouchoir sur l’autre) pour avoir plus de puissance.

  • Faire le lavage du nez au quotidien (avec une dosette de sérum physiologique stérile ou un spray d’eau de mer stérile), suivi du mouchage pour bien évacuer les mucosités.

Il est très important de restaurer ce que l’on appelle le réflexe narinaire.

Quand on expire l’air normalement, les narines ont tendance à se fermer, mais pas complètement parce qu’elles sont maintenues par certains muscles que l’on nomme « muscles dilatateurs ».

On peut vérifier leur efficacité par le test de Gudin.

Chez certains patients, ces muscles ont perdu l’habitude de travailler donc il faut les rééduquer.

Pour cette rééducation, il faut faire travailler les valves narinaires à travers quelques exercices réguliers.

Voici les étapes à suivre:

  • L’exercice du petit lapin (qui hume la forêt): la bouche fermée, vous devez inspirer l’air par saccades et expirer lentement.
  • Le cochon ronfleur: la bouche fermée, vous devez inspirer en fronçant le nez et en dilatant les narines.

    Il faut essayer de reproduire un ronflement.

  • Le taureau qui va charger: inspirez profondément en dilatant les narines comme un taureau en colère.

    Il faut une expiration profonde tout en gardant la bouche fermée.

  • Le jeu du mouchoir compresse qui « tient tout seul »: il permet de vérifier l’endurance et la force que vous avez au niveau du nez.

    C’est un test.

  • L’exercice de la respiration Uni-narinaire: inspirez lentement (compter jusqu’à 4) et expirez (compter jusqu’à 5) en maintenant la narine opposée fermée par l’index, sans pression excessive sur le cartilage.
  • La respiration uni-narinaire alternée: inspirer par une narine (il faut compter jusqu’à 4), puis expirez par l’autre narine (compter jusqu’à 5).
  • Les exercices de respiration abdominale (au calme, le soir): il faut commencer par quelques exercices de respiration profonde, lente et calme, bouche fermée.

    Ensuite, vous devez le faire en restant debout, le dos contre un mur, ou assit les pieds au sol, ou allongé sur le dos.

    La main au niveau du nombril, les épaules relâchées loin des oreilles.

    Commencez par inspirer en gonflant le thorax et l’abdomen (sans élever les épaules).

    Ensuite souffler lentement en dégonflant.

Quelles sont les conséquences néfastes de la respiration buccale?

La respiration buccale crée un certain dysfonctionnement qui s’installe souvent tôt dans l’enfance et peut avoir de multiples conséquences.

En premier lieu, elle peut perturber le sommeil.

En effet, la respiration par la bouche peut empêcher la personne d’entrer dans la phase du sommeil profond.

Comme retombées, il est possible d’avoir des nuits qui ne sont pas réparatrices.

La journée devient pénible, la fatigue se fait ressentir, se traduisant par des troubles du comportement: l’irritabilité, l’hyperactivité, les difficultés de concentration, etc.

Le stress reste omniprésent avec ce type de respiration.

Toutes ces difficultés de concentration trouvent également leur origine dans un mauvais refroidissement du cerveau: la respiration nasale permet de réchauffer l’air frais qui arrive du dehors.

Cet air frais, une fois au contact des nombreux capillaires sanguins, transmet sa fraîcheur au cerveau pour qu’il se refroidisse.

Ainsi, le cerveau se repose et évacue les toxines et les déchets accumulés au cours de la journée.

Tout ce processus se trouve perturbé pour un quelqu’un qui respire par la bouche.

L’organisme est donc obligé de chercher un autre moyen pour refroidir le cerveau.

L’excès de chaleur sera alors évacué par la transpiration au niveau de la tête d’où l’oreiller mouillé (de salive et de transpiration) au réveil.

Conclusion

En somme, rééduquer le nez reste une meilleure alternative à la respiration buccale.

En cas d’obstruction persistante, consultez votre ORL.

Si vous avez le nez bouché n’hésitez pas à contacter votre médecin ou tout simplement opter pour l’une de nos solutions.

Ainsi, vous pourrez retrouver une respiration nasale normale et réduire votre stress par la même occasion.

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