Phlébite profonde ou thrombose veineuse : comment l’éviter ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
La phlébite profonde appelée thrombophlébite ou thrombose veineuse profonde est une maladie grave provoquée par l’obstruction des veines par un caillot de sang.
Elle concerne aujourd’hui plus de 250 000 personnes en France avec 50 000 à 100 000 nouveaux cas chaque année.
Au Québec, elle touche presque 5 000 personnes chaque année avec plus de 500 000 personnes souffrant déjà de cette maladie.
Elle reste malheureusement une maladie peu connue.
Cet article se propose de présenter la phlébite profonde ainsi que les moyens de l’éviter.
Qu’est-ce que la phlébite profonde ?
La phlébite est un problème cardiovasculaire provoqué par la formation d’un caillot.
Lorsque le caillot bouche une veine de plus gros calibre, on parle de phlébite profonde.
En général, le caillot de sang se forme dans les veines de la jambe ou du mollet, mais il peut arriver qu’il apparaisse dans les veines du bras, de l’abdomen ou dans n’importe quelle autre veine.
Quand l’organisme n’est pas en mesure de le détruire, il peut progresser jusqu’aux poumons et aggraver la phlébite.
La phlébite survient à cause d’une stase veineuse après une longue immobilisation, à la suite d’une chirurgie ou d’un plâtre, d’un long voyage en avion ou en voiture qui a entraîné la perte de l’effet pompe musculaire.
Elle peut être provoquée par la faiblesse du débit du sang au cours d’une insuffisance cardiaque ou par un traumatisme local.
Elle peut aussi trouver son origine dans des anomalies biologiques acquises induites par des modifications hormonales à cause de la prise de tabac, de maladies inflammatoires, de cancers, de pilules contraceptives comme d’anomalies biologiques constitutionnelles liées à un déficit congénital en protéines C et S, en facteur Leiden, en AT3.
Les pilules contraceptives, notamment celles de troisième et de quatrième génération contiennent des éléments responsables d’un risque élevé de thrombose veineuse.
Par ailleurs, des situations particulières peuvent favoriser la survenue de la thrombose veineuse.
C’est le cas de la grossesse, de l’âge, des infections, de l’obésité, de maladies inflammatoires qui ont détérioré l’état des veines, d’une transfusion sanguine.
En effet, la thrombose veineuse est 5 fois plus fréquente chez les femmes enceintes en raison d’une stase sanguine dans les veines de leurs membres inférieurs et d’un état d’hypercoagulabilité créés par la grossesse.
Le patient peut ne présenter aucun symptôme, les symptômes de la phlébite profonde étant inconstants.
Néanmoins, elle peut se manifester par une lourdeur de la partie touchée, des douleurs spontanée ou lors de la palpation de la partie, un gonflement et un durcissement de la peau, une élévation de la température de la peau, une rougeur de la peau ou une dilatation des veines qui traduisent leur obstruction.
Ces symptômes ne permettent cependant pas de faire un diagnostic certain.
Il faut alors voir un médecin pour réaliser des examens cliniques surtout après l’apparition d’un hématome ou d’un érysipèle et la rupture d’un kyste poplité car ils peuvent avoir les mêmes symptômes qu’une thrombose veineuse.
Lorsque les examens sont négatifs, le médecin peut se tourner vers un diagnostic biologique en examinant la présence de la fibrine, principal élément du caillot dans les veines par un examen des D-dimères et la mesure du TCK et du TP-INR dans le sang pour détecter toute anomalie constitutionnelle de la coagulation.
Un troisième moyen permettant de confirmer le diagnostic est l’imagerie réalisée par des médecins angiologues ou des hématologues.
Ils peuvent utiliser:
- Le scanner avec injection et le scanner thoracique pour bien visualiser la veine cave et l’ensemble des veines.
- L’échographie Doppler pour visualiser les limites du caillot, les situer et possiblement dater leur ancienneté.
- La phlébographie et la cavographie qui consistent à injecter des iodes dans les veines et à prendre des clichés.
Les traitements de la phlébite profonde
Pour soigner la phlébite profonde, différents traitements existent dont les plus utilisés sont la compression veineuse médicale et la prise de médicaments.
Ces traitements visent à limiter la taille du caillot de sang, à empêcher son déplacement dans le sang et à prévenir les éventuelles récidives et autres maladies post-phlébitique.
Les médicaments utilisés pour cela sont les anticoagulants accompagnés d’un dosage régulier de plaquettes dans le sang qui sont généralement injectés dans le sang par voie cutanée (les héparines et ses dérivés), administrés par voie orale (les antivitamines K, fluindione, acénocoumarol, warfarine) ou des médicaments utilisés en voies orales directes comme le rivaroxaban, le dabigatran ou l’apixaban.
Il faudra limiter au maximum l’immobilisation et suivre rigoureusement les prescriptions médicales à cause des effets secondaires, du risque d’hémorragie et des risques d’interactions que peut entraîner la prise d’anticoagulants.
La compression médicale correspond à la contention élastique d’une thrombose avec des collants, des bas, des chaussettes particulières sous recommandation médicale.
Elle permet à la veine de redevenir perméable en contraignant le retour veineux.
Dans certains cas, une intervention chirurgicale, la pose d’un filtre cave peuvent suivre l’utilisation d’anticoagulants ainsi que l’interdiction de la prise d’alcool et de pilules contraceptives.
Dans tous les cas, il est urgent de traiter rapidement la thrombose profonde parce qu’elle évolue vite et peut provoquer de nombreuses complications.
Il peut s’agir de l’extension de la thrombose veineuse, d’une embolie pulmonaire ou d’une embolie artérielle et de la maladie post-phlébitique qui bouche partiellement ou totalement le réseau de veines.
L’embolie pulmonaire, complication grave de la phlébite profonde est provoquée par le détachement du caillot de sang de la paroi de la veine qui remonte avec le sang jusqu’au cœur.
Le cœur le propulse ensuite dans les artères pulmonaires où il provoque des dommages aux poumons.
Les moyens de prévention de la thrombose veineuse
Il est possible de prévenir la phlébite profonde.
La prévention repose sur le port de chaussettes, de collants ou de bas de compression adapté au cas du patient de jour comme de nuit lorsque ce dernier présente d’importants risques après un acte chirurgical ou appliqué de façon intermittente sur les membres par période.
Ils peuvent être également portés au cours de certaines maladies comme les infections et les cancers, lors de longs voyages en train, en avion ou en voiture, pendant la grossesse et après l’accouchement.
Il est également possible de prendre des anticoagulants à titre préventif sous recommandation d’un médecin et de se mobiliser (précocement) après une intervention chirurgicale afin de réduire les longues immobilisations.
De plus, il est aussi envisageable de se faire administrer des héparines à bas poids moléculaires, des antivitamines K et de l’aspirine.
Pour prévenir la thrombose veineuse, il faudra aussi adopter des habitudes de vie saines, éviter le stress, bouger très souvent, boire beaucoup d’eau, et s’éloigner du tabagisme par exemple.
En conclusion
La thrombose profonde est une maladie dangereuse.
Dès qu’elle apparaît, il faut se faire traiter.
Et puisqu’elle peut être heureusement prévenue, on doit se prévenir lorsqu’on présente des risques de l’avoir.
Ainsi, comme il faut impérativement éviter le stress pour la prévenir, inscrivez-vous d’ores et déjà à notre atelier gratuit pour apprendre à gérer votre stress et à vous en débarrasser définitivement !
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