Formation de gestion du stress en milieu hospitalier ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Savoir gérer son stress est en soi une compétence que doit pouvoir posséder toute personne.
Cette attitude s’apprend.
Quel que soit le secteur ou le domaine d’activité, il est important que chacun puisse contrôler son stress afin d’éviter tout débordement qui pourrait conduire à une situation gênante.
Que penser de la formation en gestion de stress en milieu hospitalier ?
C’est ce que nous allons étudier au sein de cet article !
Qu’est-ce que le stress ?
Selon Hans Selye, le stress peut être défini comme étant la réponse non spécifique de l’organisme à n’importe quelle demande.
C’est une réponse de l’organisme face à des stimuli extérieurs d’origines diverses.
Cette réponse conduit ainsi à des réactions d’ajustement nécessaires pour une meilleure adaptation à la situation.
Dans les faits, on considère le stress comme étant une réponse de l’organisme à une situation à laquelle il peine à s’adapter.
Toujours selon Hans Selye, cette possibilité d’adaptation de l’organisme est capitale pour la survie de l’individu et de l’espèce.
Ainsi, face à une agression, deux systèmes de réactions se mettent en jeu.
Le système non spécifique d’adaptation
Encore appelé triade de Selye, il se décompose en une hypersécrétion des glandes surrénales, un effondrement immunitaire et thymique ainsi qu’une atteinte de la paroi de l’estomac.
Le système spécifique
Le syndrome général d’adaptation se décompose en trois phases.
La réaction d’alarme initiale s’effectuant sous le contrôle d’un processus hormonal et neurobiologique qui met en jeu une accumulation d’énergie.
Celle-ci est disponible pour n’importe quel événement stressant d’intensité croissante.
La réaction de résistance secondaire est une réponse où l’organisme s’adapte et résiste à l’agression en mobilisant durablement ses ressources physiques, psychologiques et comportementales.
Elle entraîne l’apparition de sensations nouvelles et désagréables (des céphalées ou des épigastralgies par exemple) qui sont responsables de phénomènes tels que l’anxiété.
Celle-ci sera au centre de la déstabilisation du phénomène d’adaptation.
La réaction d’épuisement ultime : au cours de laquelle l’organisme est adapté au stress.
La lutte ayant demandé beaucoup d’énergie, l’individu est plus ou moins épuisé et doit rétablir un niveau d’énergie satisfaisant pour pouvoir lutter à nouveau.
Des comportements phobiques ou obsessionnels peuvent ainsi se développer et conduire à un épuisement professionnel.
Quelles sont les causes du stress en milieu hospitalier ?
Plusieurs raisons sont à la base de situation de stress en milieu hospitalier.
Le stress peut naître à cause des surcharges et des conditions de travail, mais aussi de la souffrance et de la prise en charge du patient.
La surcharge et les conditions de travail
D’après l’étude de Fresh et Kaplan (1970), les causes du stress sont : l’insatisfaction professionnelle, la tension au travail, la faible estime de soi, l’insécurité, le haut niveau de cholestérol, l’augmentation de la fréquence cardiaque, la diminution de la résistance cutanée, l’augmentation du tabagisme et la gêne.
D’après l’étude de Margoles et Coll (1974), l’alcoolisme, l’absentéisme, la faible motivation, l’absence de suggestion à l’employeur sont aussi des sources de stress pour les employés du secteur hospitalier.
Les conditions d’exercice de la profession
Il peut s’agir du fait qu’un soignant s’adapte mal à son travail par manque de compétence ou de mauvaise organisation des soins.
Le stress peut également être lié au fait que certains soignants pensent que leur avis est peu pris en compte.
Le ressenti que certains malades n’aient que peu de considération pour leurs soins, le dépassement d’horaires ou encore l’ambiance sont autant d’éléments déclencheurs.
La tension qui oblige certains à modifier leurs horaires de repos ou la qualité de la communication entre les différents acteurs du service hospitalier sont autant de raisons de stress pour le personnel médical.
Le burn-out : l’une des formes d’expressions du stress
Le surmenage ou l’épuisement professionnel a été élaboré après le constat de la souffrance des soignants et de l’observation de certains comportements professionnels.
Le terme en lui-même traduit d’une manière forte l’idée de s’éteindre ou de s’user, puisque tout a été brûlé.
Selon les psychiatres américains Maslach et Jackson, le burn-out se caractérise par :
- Un épuisement professionnel défini par la notion de dépassement, de la perte d’action et de l’émotion consécutive à une demande d’aide importante par le soignant.
- Une dépersonnalisation considérée comme un désinvestissement relationnel.
Le soignant semble dépourvu de tout sentiment.
Il essaie de mettre entre lui et le patient une certaine distance.
Ainsi, les actes effectués sont pratiqués de manière automatique, non dénués de sens bien évidemment, mais dictés par l’habitude.
Le soignant considère le patient comme un objet.
- Une diminution de l’accomplissement personnel née d’un sentiment d’échec personnel.
Le soignant réduisant ses capacités d’exécution des soins, fait naître une dépréciation personnelle de ses compétences et de son exercice professionnel.
Face à une telle situation, il est important de recourir à une formation adaptée.
Gérer le stress en milieu hospitalier en suivant une formation
L’idée peut sembler bête, mais elle n’est absolument pas dénuée de sens.
Bien au contraire.
Les formations de gestion de stress, surtout en milieu hospitalier, offrent l’avantage d’apprendre à chaque intervenant du corps hospitalier à mieux gérer ses émotions.
Elles sont utiles face à des situations de stress et servent de « groupe de Parole » où chacun vide son sac.
Généralement, il est question :
- D’apprendre à identifier le stress, ses origines et ses effets.
- De savoir mettre en œuvre des stratégies et des techniques de protection et de ressourcement.
Il s’agit des techniques de régulation du stress (la respiration, la gestuelle ou encore la visualisation positive).
- De connaître les stratégies d’adaptation pour l’évaluation des situations et l’amélioration des capacités d’ajustement.
- D’apprendre à prendre du recul face aux conflits afin de conserver ses moyens.
- Repérer les principales sources de stress en milieu hospitalier.
- De reconnaître le bon stress (à activer) et le mauvais stress (à neutraliser).
- De gérer efficacement son stress sur la durée.
Une partie du processus est de nature pratique pour le personnel de santé.
Elle permet :
- D’appliquer des stratégies et des méthodes pour prévenir et gérer le stress professionnel.
- De faire appel à ses ressources individuelles.
- D’avoir les moyens efficaces pour appréhender les situations stressantes ou de conflits dans une situation professionnelle.
- De prévenir les problèmes de santé, les stades d’épuisement et la démobilisation.
- De favoriser le bien-être au travail en facilitant et en améliorant la communication (les équipes, les patients et les hiérarchies).
La formation de gestion du stress en milieu hospitalier fait donc office de bouée de secours pour surmonter le stress au quotidien.
Conclusion
Plus qu’une alternative, la formation en gestion de stress pour le corps hospitalier se révèle être une nécessité.
Le personnel soignant étant à la charge de nombreux patients, il est plus qu’important qu’il apprenne à gérer le stress afin d’apporter au patient la meilleure aide possible.
Il serait dommage que le soignant constitue en lui-même un danger pour le patient.
D’ailleurs vous pouvez dores et déjà suivre notre atelier gratuit en gestion du stress.
Cela vous sera d’une grande aide en attendant que votre entreprise vous propose une formation sur votre lieu de travail !
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