Epuisement moral et physique au travail : que faire ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
L’épuisement physique et moral au travail se résume habituellement par l’anglicisme « Burn-out ».
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le définit par un « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».
Engendrant un manque de sommeil, un gros stress quasi quotidien, une forte pression, etc., il affecte beaucoup de travailleurs partout dans le monde.
Les conséquences d’un épuisement moral et physique au travail peuvent être fatales.
Cet article vous dit que faire face à une telle situation.
Comment reconnaître un épuisement moral et physique au travail ?
Selon l’OMS, qui prend le sujet très au sérieux, le burn-out suit une trajectoire à trois niveaux.
- Premier niveau : un sentiment de fatigue intense et d’épuisement.
- Deuxième niveau : des sentiments négatifs ou cyniques liés au travail.
- Troisième niveau : une efficacité professionnelle réduite.
Nécessairement lié au travail, il n’y a pas prédispositions physiques ou morales au burn-out.
En effet, tout le monde peut tomber dans cette spirale infernale.
Tout commence généralement par un surengagement du travailleur dans les activités professionnelles.
Cela dans le but de se montrer plus efficace, performant et productif.
Toutefois petit à petit, cette suractivité prend rapidement le dessus sur la vie personnelle, familiale et sociale.
Le stress, la peur et l’anxiété augmentent, et il en est de même pour le besoin de plus s’engager pour produire plus.
C’est une spirale dans laquelle le travailleur s’enlise, et parfois, il faut plusieurs années avant que l’effondrement ne survienne.
Un matin, le travailleur, comme pris par une soudaine crise de panique, se voit incapable de se lever pour aller travailler.
Avant que ce point de non-retour ne soit atteint, il y a certains signes précurseurs.
Ces derniers lorsqu’on y fait attention sont remarquables.
Des petits symptômes aux airs anodins
Avant le Burn-Out, le travailleur est facilement irritable, souffre de manque de sommeil, oublie tout rapidement, et le plus flagrant, il a un sentiment de dévalorisation.
C’est ce dernier d’ailleurs qui le poussera toujours à faire plus.
La personne, robotisée dans son quotidien, se sentira vidée de toute émotion.
De ce fait, elle ne parvient plus à se recharger, car même pendant les périodes de repos, les week-ends ou les vacances, elle continuera de ressentir un stress chronique.
Une rupture avec la vie privée
Le travailleur a tendance à s’enfermer dans sa bulle.
Il se détache petit à petit de ses proches et devient indifférent.
Sa vie familiale et sociale atteindra le point zéro.
À ce stade, il est dans le triangle « boulot — métro – dodo ».
Un stade déjà bien grave où il faut absolument réagir, car le pire peut se produire.
Quelles sont les causes du burn-out ?
C’est le stress chronique ressenti qui déclenche le burn-out.
Mais alors, qu’est-ce qui cause ce stress chronique ?
Ses raisons sont classifiées en deux catégories.
Les événements bouleversants
Tels que : le décès d’un proche, la rupture amoureuse, les problèmes de santé, etc.)
Naturellement ces événements perturbent notre équilibre et impactent sur notre santé mentale.
De plus, étant donné que chaque personne vit la situation différemment, ces épisodes peuvent complètement bouleverser une personne.
Les frustrations au quotidien
Il s’agit principalement de celles rencontrées sur le lieu de travail.
Avant de parler de la rémunération, il faut d’abord parler de l’environnement de travail : la relation « employé-employeur », du déséquilibre entre les efforts fournis, la reconnaissance obtenue, le manque d’autonomie et le manque de communication.
L’environnement de travail influe énormément sur l’employé et sa productivité.
Un environnement malsain bien sûr entraînera chez ce dernier une faible estime de soi, un désir de toujours « prouver » qu’il est capable de plus, etc.
Pour faire face à ce type d’épuisement moral et physique au travail, plusieurs solutions peuvent être envisagées.
Comment vaincre l’épuisement moral et physique au travail ?
La prise en charge du burn-out est importante, idéalement dès les premiers signes.
La première étape du traitement sera bien évidemment un arrêt temporaire du travail, pour une durée qui varie selon le cas.
Le patient doit se reposer.
Par la suite, toujours selon le cas, un accompagnement psychothérapique peut être conseillé.
Toutefois, il y a aussi des actes à poser par le principal concerné lui-même.
Dès que vous remarquez que vous vivez ou ressentez l’un ou plusieurs des signes présentés plus haut, vous devez vous-même entreprendre certaines actions.
Pratiquer la relaxation et la méditation
Lorsque l’arrêt de travail est prescrit, le patient doit absolument chercher à se relaxer, et ce, pour faire descendre le stress et l’anxiété.
Pour ce faire, il y a des techniques comme la sophrologie et les exercices de respiration.
Ensuite vient l’étape de la méditation.
Elle consiste principalement à se reconcentrer sur soi et à s’écouter, ne serait-ce que pour quelques minutes.
Elle permet de se reconnecter à soi et de connaître ses limites pour ne pas les dépasser.
La thalassothérapie et l’hydrothérapie peuvent aussi s’avérer efficaces.
La méthode Coué ou la psychologie positive
Très souvent submergés par le quotidien, on oublie vite les bons moments passés.
La méthode Coué consiste alors à se rappeler trois bons moments de la journée avant de se coucher, s’en souvenir jusque dans les détails.
Est-ce que c’est ce compliment sur votre robe ?
Ce sourire charmeur de la serveuse de la cafétéria ?
Ce gâteau préparé spécialement par votre fille de 10 ans ?
Cette anecdote de votre père ?
Peu importe, car l’essentiel est de savourer ces moments de nouveau pour une bonne nuit de sommeil.
Une autre technique infaillible : souriez.
Selon les psychologues, sourire, même sans raison, fait croire à votre cerveau que tout va bien.
Par ailleurs, le sourire permet de mieux se délecter de chaque instant.
Le sport
Oui, le sport est bon pour la santé !
Les médecins conseillent d’ailleurs une pratique régulière du sport pour réduire le stress et reprendre des forces, au même titre que la relaxation et le repos.
Le choix du sport dépendra des préférences de la personne : sport collectif, individuel, exercices à pratiquer chez soi ou en extérieur, etc.
Combinez le sport avec une alimentation équilibrée pour un résultat plus efficace.
Les médicaments
Dans certains cas, le médecin prescrira des médicaments à base d’anxiolytiques et d’antidépresseurs.
Néanmoins, cette prescription n’est pas obligatoire pour tous les cas.
L’accompagnement dans la reprise du travail
« Y aller doucement ! », ce sera la règle numéro 1 au moment de la reprise de travail.
Une collaboration avec l’entreprise est nécessaire pour la modification de quelques conditions de travail : les horaires, l’activité, le réaménagement de l’organisation, les récompenses, etc.
Pour conclure, le burn-out ou l’épuisement professionnel n’est pas une maladie mentale, mais figure plutôt dans la catégorie des « troubles d’adaptation ».
Un diagnostic est donc difficile à établir par les médecins, car il n’y a pas de critères préétablis.
Pour mieux le prévenir, il faut un repérage précoce des signes annonciateurs et mettre en place une organisation de travail adaptée.
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