Dysphonie : quelles solutions pour la voix cassée ?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

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Dysphonie : quelles solutions pour la voix cassée ?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

Perdre sa voix, avoir un chat dans la gorge ou encore avoir la voix cassée peut vraiment être désagréable pour une personne.

Toutes ces expressions signifient que le timbre sonore de la voix est altéré, la rendant inaudible à la première écoute.

Si cette dissonance peut sembler innocente, elle entraîne par contre une gêne pouvant handicaper momentanément la personne concernée dans ses interactions sociales avec son entourage, mais également engendrer un stress quant à la continuité des opérations de la vie courante, étant désormais dans l’incapacité de communiquer normalement.

Bien que peu informées sur la question, nombre de personnes savent reconnaître une voix cassée, mais ne pourraient pas en expliquer les tenants et les aboutissants, surtout en ce qui concerne les solutions à adopter.

Cet article vous propose un guide complet sur le sujet.

Qu’est-ce que la dysphonie ?

La dysphonie est un trouble de la voix qui se caractérise par la modification de son intensité, de sa hauteur et de son timbre.

De prime abord, il faut faire le distinguo entre la voix et la parole, car bon nombre pourraient tomber dans le piège de la confusion entre ces deux termes.

La voix est le son produit par les cordes vocales sous l’influence de l’air provenant des poumons, tandis que la parole renvoie aux modifications de ce son en un langage audible par un récepteur.

La dysphonie peut donc se traduire par :

  • Une modification de l’intensité de la voix : le volume de la voix est ainsi plus faible à l’écoute.
  • Une modification de la hauteur de la voix : la voix devient plus grave chez la femme ou plus aiguë chez l’homme.
  • Une modification du timbre de la voix : la voix apparaît enraillée, roque ou voilée.

Certaines personnes peuvent présenter un dysfonctionnement de ces trois paramètres acoustiques simultanément, mais généralement la dysphonie ne se manifeste que sous une seule forme.

Ce dysfonctionnement ne doit pas être confondu avec d’autres troubles courants tels que :

  • La dysarthrie qui est un trouble de l’articulation de la parole.
  • L’aphasie qui est un trouble du langage lié à des dysfonctionnements cérébraux.
  • L’hypophonie connue aussi sous le vocable de « voix faible » chez les patients en proie à une insuffisance respiratoire ou en mauvaise condition physique.

Quelles sont les causes de la dysphonie ?

La dysphonie survient généralement lorsque le larynx ou les cordes vocales présentent une gêne, une inflammation ou une lésion.

Cela a pour conséquence de causer une altération de la vibration des cordes vocales productrices de son.

Les causes à ce dysfonctionnement peuvent être classées en deux grands groupes : les causes découlant de l’immobilisme des cordes vocales et celles émanant de problèmes localisés au niveau du larynx.

Les causes localisées au niveau des cordes vocales

L’immobilité des cordes vocales peut être due à :

  • Des nodules présents au niveau des cordes vocales, surtout chez les personnes qui crient énormément ou qui forcent sur leur voix (les enseignants du primaire ou les chanteurs de musique classique, par exemple).
  • Des polypes et des œdèmes de Reinke : il s’agit de lésion inflammatoire découlant de l’association d’un forçage vocal ou du tabagisme.
  • Des granulomes, qui sont des liaisons inflammatoires qui se manifestent généralement à la suite d’une intubation prolongée.
  • Des papillomatoses laryngées, qui sont des lésions des cordes vocales provoquées par certains virus.
  • L’atteinte de certains nerfs qui contrôlent le fonctionnement des cordes vocales.

Dans un certain nombre de cas, les examens révèlent que les cordes vocales ne sont pas en cause dans la dysphonie, mais bel et bien le larynx.

Les causes localisées au niveau du larynx

Elles peuvent être de plusieurs ordres :

  • Une paralysie laryngée, unilatérale ou bilatérale résultant d’une tumeur (thyroïdienne, œsophagienne ou pulmonaire), des séquelles d’opération chirurgicale ou de cause cardiaque (une maladie touchant la valve mitrale ou l’aorte).
  • Une atteinte des muscles laryngés, on parle alors de dysphonie spasmodique.
  • Les lésions laryngées telles que la laryngite aiguë (généralement infectieuse ou traumatique), la laryngite chronique (lié majoritairement au tabagisme, mais pouvant également survenir en cas d’alcoolisme) et cas de cancer du larynx (cancer sus-glottique ou cancer sous-glottique).

Notons toutefois que la dysphonie peut également provenir d’autres causes telles que les troubles respiratoires ou le gonflement des ganglions.

En tout état de cause, en cas de doute, il est toujours conseillé de se rapprocher de son médecin pour réaliser des examens approfondis.

Quelles sont les conséquences de la dysphonie ?

Suivant les cas, les conséquences peuvent être légères ou sévères.

Toutefois, le facteur commun est la gêne provoquée dans les échanges quotidiens, pouvant entraîner pour certains corps de métier un arrêt maladie, car l’individu se trouve dans l’incapacité d’assurer de manière optimale ses attributions professionnelles.

En outre, si la dysphonie provient d’un dysfonctionnement au niveau du larynx, le trouble peut parfois s’accompagner de perturbation de la déglutition connue encore sous le phénomène de « fausse route » après avoir ingéré des aliments.

L’évolution de la dysphonie dépend donc de son origine.

Généralement ce trouble ne met pas plus de quelques jours avant de disparaître et de laisser place à la voix et au timbre normal d’allocution.

Toutefois, si la gêne persiste ou que la douleur s’intensifie avec le temps, consultez un médecin.

Quels sont les traitements à envisager ?

De prime à bord, il est conseillé de mettre les cordes vocales au repos, car dans certains cas, une phase de repos sans trop solliciter la voix permet de stopper la dysphonie.

Si le trouble persiste dans le temps une prise en charge médicale est vivement conseillée.

C’est en effet ce qui va permettre de déterminer précisément la/les causes(s) de la dysphonie et de limiter son évolution.

Le traitement est donc étroitement lié à la cause identifiée.

Les différents traitements envisageables selon les cas sont :

  • Un traitement à base d’antibiotique pour les cas d’infection laryngée.
  • Un traitement chirurgical s’il est décelé des lésions au niveau des cordes vocales.
  • Un traitement anticancéreux en cas de tumeur détectée.
  • Une prise en charge spécialisée en cas de maladie neurologique impactant le système vocal.

Conclusion

Se casser la voix est un trouble qui peut arriver à tout le monde.

Les événements pouvant conduire à ce malaise sont nombreux et font partie de la vie quotidienne.

Aiguës ou chroniques, ses causes peuvent être variables et impliquent notamment les cordes vocales ou le larynx.

Généralement sans grande conséquence, un repos permet dans la majorité des cas, et dès l’apparition des premiers signes de gêne de stopper l’évolution de la dysphonie.

Toutefois, par mesure de prudence, il est toujours indiqué de se rapprocher d’un médecin en cas de doute ou de persistance des symptômes pour une prise en charge adéquate.

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