Baby Blues : la déprime après accouchement ?
Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)
Avertissement : Si vous avez des questions ou des préoccupations médicales, veuillez en parler à votre médecin. Même si les articles sur ce site se basent sur des études scientifiques, ils ne remplacent pas un avis médical professionnel, un diagnostic ou un traitement.
Donner naissance est une étape cruciale et un événement heureux dans la vie de toute femme.
Cependant, la suite de cet événement peut mal se passer si la maman n’arrive pas à correctement gérer le stress post-accouchement.
Baby Blues : la déprime après accouchement ?
Nous vous disons tout ce que vous devez savoir !
Que comprendre par le Baby Blues ?
Le Baby Blues est une sorte de déprime qui survient 3 à 10 jours après un accouchement.
Dans certains cas, la femme le ressent déjà au cours de son séjour à la maternité.
Cette déprime passagère se constate chez 60 % des femmes qui donnent la vie.
Elle est un condensé de plusieurs phénomènes, dont la fatigue, le bouleversement psychologique, les hormones de la grossesse, etc.
La nouvelle maman a peur des nouvelles responsabilités qui sont désormais les siennes.
Elle ne se croit pas à la hauteur, se sent dépassée et par conséquent, n’arrive pas à profiter pleinement de la joie d’être maman.
Elle ne comprend pas les besoins de son enfant, réagit de manière anormale et inadéquate à ses sollicitations, et se sent incompétente dans son nouveau rôle de mère.
Cette réaction post-natale est prévue pour ne durer que quelques jours ou quelques semaines.
Le phénomène n’est en effet pas le même qu’une dépression post-partum.
La dépression post-partum ne touche que 15 % des mamans et apparaît entre le sixième et le neuvième mois après l’accouchement.
Sa durée est également plus longue.
Les symptômes du Baby Blues
Pour celles qui présentent déjà des signes avant-coureurs de cette déprime à la maternité, le Baby Blues s’intensifie une fois qu’elles sont rentrées chez elles.
Cela est plutôt logique, car à ce moment, le personnel soignant n’est plus présent pour les aider.
Les symptômes varient d’une femme à une autre, mais généralement on observe :
- un manque d’énergie et une fatigue générale ;
- un stress permanent ;
- un sentiment de dépression ;
- des difficultés à établir une relation avec le nouveau-né ;
- des insomnies et des troubles de l’alimentation ;
- une vulnérabilité psychologique et une sensation de fragilité ;
- des variations d’humeur et des crises de larmes ;
- etc.
On peut également faire mention d’une trop grande sensibilité aux critiques si la maman est entourée.
Elle aura par ailleurs des difficultés à gérer ses émotions et se sentira coupable de ne pas pouvoir être heureuse d’être maman.
Les causes du Baby Blues
Les causes du Baby Blues sont soit d’ordre biologique, soit d’ordre psychologique.
Les causes d’ordre biologique
Les causes d’ordres biologiques ne sont pas très nombreuses.
Elles sont toutefois très déterminantes.
- La fatigue : la grossesse en elle-même est fatigante, l’accouchement encore plus.
- Le manque de sommeil : la grande fatigue ressentie par certaines femmes après un accouchement est parfois due à un manque de sommeil.
Ces femmes deviennent alors irritables, hypersensibles et sont en permanence en colère contre leur enfant.
- Les bouleversements hormonaux : la chute rapide du taux d’œstrogènes et de progestérone fragilise la femme sur le plan psychique.
Les causes du Baby Blues peuvent également être d’ordre psychologique…
Les causes d’ordre psychologique
Une grossesse et un accouchement difficile peuvent affaiblir psychologiquement la nouvelle maman.
Cette douleur pourrait bien ne plus disparaître de sa mémoire et ainsi occasionner une difficulté de la relation entre elle et son bébé.
Il en est de même pour les naissances prématurées qui rendent les mamans moins disponibles à accueillir leur enfant comme il le faut.
Par ailleurs, la période post-accouchement apporte d’autres changements sur le corps de la mère.
Elle doit accepter son nouveau corps, après avoir accepté les modifications que la grossesse lui a apportées.
L’arrivée d’un bébé peut également être à la base d’un Baby Blues.
Très rapidement, la maman peut avoir l’impression de ne plus avoir aucun contrôle sur sa vie.
Faisons enfin cas du manque de soutien, parce qu’une maman bien entourée est susceptible de ne développer aucun symptôme de Baby Blues, contrairement à une maman qui ne l’est pas.
Ce manque de soutien peut provenir du conjoint, du papa, ou encore de la famille proche.
Le diagnostic et le traitement du Baby Blues
Comment se pose le diagnostic du Baby Blues ?
L’apparition des symptômes suffit à attester que la maman est touchée par cette déprime passagère qu’est le Baby Blues.
Il n’est nullement besoin de consulter pour en être certain.
Lorsque les symptômes apparaissent à la maternité, le Baby Blues peut être rapidement repéré par le personnel médical qui ne manquera pas d’en parler à la famille de la nouvelle maman.
Toutefois lorsque celle-ci se retrouve seule ou pas entourée comme il le faut, il est recommandé de ne pas hésiter à en faire part à un proche, à son entourage ou à son conjoint.
Ces personnes l’aideront et trouveront certainement les mots qu’il faut pour la rassurer.
Ainsi, le Baby Blues ne doit durer que le temps que la maman s’adapte à son nouvel environnement et à sa nouvelle vie.
Quel est le traitement du Baby blues ?
Le traitement du Baby Blues n’est par conséquent pas médical.
Il repose au contraire sur des gestes et des habitudes très simples.
Le repos
C’est la clé principale pour faire disparaître le Baby Blues chez la nouvelle maman.
Celle-ci doit faire ses siestes quotidiennement et de préférence, aux mêmes heures que son enfant.
S’entourer
Si elle n’a pas de la famille à proximité, la nouvelle maman peut solliciter des amis ou d’autres connaissances pour lui tenir compagnie et l’aider dans ses tâches journalières.
Demander de l’aide lorsqu’il le faut
Il ne devrait avoir aucune honte à faire un appel à l’aide si l’on se retrouve dans le besoin.
Il peut être adressé au conjoint ou à toute autre personne disponible en ce moment.
Éliminer le stress
Le stress ne fera qu’aggraver les différents symptômes du Baby Blues chez la maman.
Elle doit l’éviter à tout prix.
Prendre soin de soi
La maternité et les occupations post-accouchement ne sont pas une fin en soi.
Pour éviter ou traiter son Baby Blues, la maman doit s’accorder du temps, des moments personnels.
Elle peut faire du sport, se promener, penser à une rééducation périnéale ou aller se faire masser.
Organiser l’arrivée à la maison : tout doit être prêt avant que bébé et maman ne rentrent à la maison.
Ceci contribuera à détendre la mère et à la faire se sentir protégée et importante pour son entourage.
Repenser à sa vie de couple
Des sorties au cinéma ou au restaurant peuvent aider la maman à bien traverser son Baby Blues.
Par ailleurs, celle-ci doit veiller à ne pas nourrir des idées noires sur elle et sur son bébé.
Il est primordial que le Baby Blues n’aille pas au-delà du temps normal.
Autrement, il se transformera en une dépression post-partum qui cette fois-ci, va malheureusement nécessiter un traitement médicamenteux et psychologique.
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