Accouchement : comment bien respirer pour pousser ?

Rédigé par : Loris Vitry (coach holistique)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe)

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Accouchement : comment bien respirer pour pousser ?
Nouveauté : Cette technique de respiration anti-stress est très efficace pour désactiver l'anxiété et les angoisses (et non, ce n'est pas de la respiration profonde).

L’accouchement se compose de plusieurs phases dont la phase d’expulsion encore appelée la phase de poussée.

Elle fait partie des dernières phases à franchir pour ressentir l’immense joie de tenir votre bébé dans vos bras.

Pour bien pousser, il est important de pratiquer une bonne respiration.

Que vous soyez enceinte ou que vous ayez en projet d’avoir un enfant, cet article sur les stratégies pour bien respirer lors de votre accouchement vous est destiné.

Les techniques de respiration pour pousser

Lorsqu’arrive la phase d’expulsion, vous devez vous mettre à pousser à la demande de la sage-femme.

C’est bien à ce moment que vous devez mettre en application les techniques de poussées.

La technique de poussée avec une inspiration bloquée

La technique de poussée avec une inspiration bloquée est non seulement la plus enseignée, mais aussi la plus pratiquée.

Elle consiste à remplir vos poumons d’air et à bloquer la respiration en apnée.

Lorsque vous la mettez très bien en application, cette technique peut s’avérer très efficace.

En effet, elle favorise les pressions du diaphragme sur l’utérus, renforçant ainsi les contractions de ce dernier.

Cette pression qu’effectue le diaphragme sur l’utérus renforce également les forces de vos muscles périnéaux et abdominaux.

Pour pratiquer la technique de poussée avec une inspiration bloquée :

  • Commencez par inspirer de manière profonde de sorte à remplir vos poumons.
  • Bloquez ensuite l’air à l’intérieur de vos poumons.
  • Vous devez à présent pousser en gardant la tête relevée.

    Assurez-vous que votre menton est bien collé à votre poitrine.

  • Effectuez une très grande contraction des muscles de l’abdomen.

    Cela favorise la pression sur l’anus.

Toutefois, vous devez faire attention afin d’éviter une poussée trop violente.

En effet, lorsque la poussée est trop puissante et violente, elle est susceptible de provoquer une grande contraction du périnée et donc, une déchirure.

Il est donc conseillé de pousser seulement quand le périnée s’étire.

Vous pouvez aussi suivre les consignes que vous donnera votre sage-femme.

La technique de poussée avec une expiration forcée

Cette technique permet aux muscles du périnée non seulement de s’étirer, mais aussi de se détendre.

Ceci grâce à la pression progressive qu’elle produit sur les muscles.

Il est vrai que, comparée à la précédente technique, celle-ci est moins efficace, mais elle présente tout de même des avantages.

En effet, avec la technique de poussée avec une expiration forcée, il y a de faibles chances que vous ayez des déchirures.

Pour pratiquer cette technique, vos poumons doivent être vides.

Vous devez donc pousser jusqu’en fin d’expiration.

Lorsqu’il y a contractions, prenez une bonne inspiration avant d’expirer lentement en poussant (vers le bas).

S’entraîner à respirer avant l’accouchement

Avant le grand jour, vous pouvez effectuer des séances d’entraînement à la maison pour mieux vous habiter.

Pour vous entraîner à pratiquer la première technique (inspiration bloquée), vous devez vous allonger sur le dos.

Repliez vos jambes puis agrippez les cuisses.

Commencez par inspirer d’abord et souffler ensuite.

Inspirez de nouveau puis bloquez l’air pendant une durée de 5 secondes au moins, 10 au plus.

Pendant l’exercice, tâchez de pousser doucement.

Pour pratiquer la seconde technique, c’est-à-dire l’expiration forcée, vous devez aussi vous mettre sur le dos.

Comme pour l’exercice précédent, repliez les jambes et agrippez les cuisses.

Effectuez une inspiration à travers le nez puis poussez en vous servant de vos abdominaux.

Faites sortir lentement l’air par la bouche.

Reprenez l’exercice quatre à cinq fois au moins.

D’après les professionnels, ces séances de préparations peuvent se faire, mais elles ne garantissent pas forcément l’efficacité de vos poussées le jour de l’accouchement.

Car, les sensations que vous ressentez au cours des préparations sont loin d’être réelles.

Ces séances vous habituent toutefois aux différentes positions que vous devez adopter lors de l’accouchement.

Elles vous permettent aussi de maîtriser la gestion de votre respiration et les techniques d’expulsion.

La préparation avec votre sage-femme favorise l’instauration d’un climat de confiance.

Cela vous évite le stress.

Quelques conseils pour vous aider

Au cours de l’accouchement, les muscles du périnée subissent de rudes pressions.

Pour bien les préparer à l’accouchement, vous pouvez pratiquer des exercices.

Ces derniers ont pour but de rendre souples et toniques les muscles.

Les exercices vous permettent également d’éviter les incontinences après votre accouchement.

Il est recommandé de commencer les exercices très tôt.

Vous pouvez commencer la préparation du périnée déjà au 8ème mois de la grossesse.

Lorsque vous poussez bien, votre bébé s’engage avec facilité et rapidité dans le périnée.

Pensez donc à pousser au même moment que les contractions surviennent.

N’oubliez pas que la respiration entre les poussées est importante.

Vous devez aussi vous reposer lorsqu’il n’y a pas de contractions.

Lors de l’accouchement, vous devez vous sentir à l’aise.

N’hésitez donc pas à changer régulièrement de positions si cela vous permet de bien vous sentir.

Agrippez les jambes et les mains puis pliez vos coudes.

Cela concentrera vos forces vers le bas.

En salle d’accouchement, il est important de faire pleinement confiance à l’équipe qui se charge de vous.

Déroulement de la phase d’expulsion

Le déroulement et les formes d’un accouchement peuvent varier d’un professionnel à un autre.

Quoi qu’il en soit, l’accouchement normal se compose de trois différentes phases à savoir : travail, expulsion, délivrance.

C’est lors de la phase d’expulsion que vous devez pousser.

Le bébé reste droit lorsqu’il est engagé avec son dos vers l’avant.

Pour que l’expulsion se fasse sans difficulté, le bébé présente la plus petite partie de la tête.

Il se met ainsi à effectuer un appui très fort sur le périnée, ce qui déclenche chez la maman le réflexe de poussée.

Vous devez donc effectuer des poussées volontaires pour venir en aide au bébé qui cherche à franchir les structures musculaires (périnée).

Lorsque la tête de l’enfant parvient au faisceau (de muscle), vous devez stopper les poussées.

La sage-femme pourra ensuite guider la tête de votre enfant.

La durée de la phase d’expulsion peut varier entre 15 et 30 minutes.

Cependant, chez certaines femmes, cette phase peut durer une heure et parfois même encore plus.

D’après certaines études, si la durée de votre poussée excède une heure, elle devient anormale.

Cela signifie donc que l’accouchement est difficile.

Pour que votre accouchement se fasse dans les meilleures conditions, il convient de maîtriser les différentes techniques détaillées.

Les séances d’entraînement avec la sage-femme sont importantes, mais n’hésitez pas à vous entraîner seule chez vous.

Plus vous aurez la maîtrise de ces techniques et mieux la phase d’expulsion pourra se dérouler.

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